Trusk : une nouvelle levée de fonds dans la tribu TheFamily

mise à jour du 27 avril 2016 à 16 h 51 : nous présentions Alexis Ohayon, cofondateur de Trusk, comme le neveu d’Ouriel Ohayon, lequel est notamment à l’origine d’ISAI, un fonds d’entrepreneurs du Web monté avec Pierre Kosciusko-Morizet, Geoffroy Roux de Bézieux et Stéphane Treppoz. Ce n’est pas le cas.

Comme un parfum de levée de fonds chez TheFamily…

L’une des start-up hébergées dans les locaux de l’accélérateur parisien – également actif à Londres et Barcelone – a séduit Kima Ventures. Son nom : Trusk.

Le fonds de Xavier Niel participe, aux côtés de Mobivia Groupe (Norauto, Midas…), au premier tour de table de cette jeune pousse qui se présente comme un « bougeur de trucs ».

Arrivée chez TheFamily en novembre dernier, elle a développé une plate-forme en ligne dédiée à la mise en relation avec des transporteurs pour l’acheminement de tous types d’objets d’un point A à un point B.

En l’état actuel, cette plate-forme couvre Paris et sa petite couronne, 7 jours sur 7, de 8 h à 23 h.

D’un montant de 500 000 euros, la levée de fonds permettra d’étendre les activités en région Île-de-France. Mais Trusk se projette déjà vers le marché anglais, jugé plus mature sur l’exploitation de ce genre de services.

Le financement permettra aussi de renforcer une équipe qui compte pour le moment 13 personnes, dont les cofondateurs Jonathan Asquier, Thomas Effantin (CEO), Alexis Ohayon et Sébastien Tronel.

L’appli attendra

Sortir du giron de TheFamily après cette opération ? Ce n’est pas l’objectif, selon le directeur marketing Matthieu Petrella.

« Au contraire, ils ont vocation à accompagner les start-up sur le long terme, jusqu’à 7, 8, 9 ans ». Et d’ajouter : « On est l’une des rares start-up incubées [au sein de cet accélérateur] à y avoir également installé nos bureaux » – sachant que le siège social est basé dans le 7e arrondissement de Paris, au domicile d’un des fondateurs.

On pourrait assimiler Trusk à un « Uber du déménagement »… sauf qu’il n’existe pas d’application mobile.

Un choix délibéré, selon Matthieu Petrella : « Il fallait se lancer rapidement, donc on a préféré mettre en place un site Web et un numéro de téléphone. [En outre], ce n’est pas pertinent de sortir une application, vu que sur ce type de prestations, il n’y a pas de récurrence dans les achats ».

À qui le tour ?

Dans la pratique, l’utilisateur se rend sur trusk.com, renseigne les adresses de départ et d’arrivée, puis obtient une estimation du prix (à partir de 25 euros TTC) tenant compte des 20 % de commission que prélève Trusk.

En cas d’acceptation de l’offre, il reçoit, par e-mail, un lien permettant d’accéder au détail de la livraison et de la valider. Le paiement se fait par carte bancaire. Le livreur arrive alors dans l’heure, selon les engagements de Trusk (qui indique 28 minutes d’attente en moyenne).

La mission est transmise à plusieurs transporteurs (les « truskers »), notamment en fonction de leur proximité géographique par rapport au lieu de retrait. Ensuite, c’est au premier qui accepte.

Le chargement des objets peut se faire sur le trottoir ou jusqu’au domicile. Même chose pour la remise, avec des possibilités d’adaptation, étant donné la taille encore restreinte du marché.

Que des sociétaires

Pour ce qui est des modalités d’annulation, tout particulièrement cette indemnité à payer en cas de rétractation moins de 6 heures avant une livraison, on consultera les CGU (document PDF, 19 pages).

Même chose pour les obligations imposées au « truskers » et le droit que Trusk se réserve de ne plus les solliciter s’ils annulent une livraison au dernier moment, s’ils obtiennent une note inférieure à 4/5 sur le mois ou s’ils ne disposent pas du matériel adéquat (trolley et/ou diable, couvertures, outils de bricolage, sangles, chargeur USB pour téléphone mobile).

Trusk revendique une communauté de 100 « truskers » et 5 000 clients déjà séduits, « dont des dizaines de grands groupes » dont on nous ne communique pas l’identité. On sent toutefois qu’un modèle économique se dessine avec des forfaits de livraison, comme celui à 79 euros institué avec Ikea.

Pour exercer, les « truskers » doivent impérativement détenir une capacité professionnelle… et créer une société. « Le seul moyen de conserver la qualité de service, c’est de passer par des pros », résume Matthieu Petrella, tout en précisant que cette décision n’est pas liée à un éventuel obstacle législatif comme avec Uber sur le transport de personnes.

L’une des questions auxquelles doivent répondre les candidats au recrutement comme « truskers »…

Crédit photo : vipman – Shutterstock.com

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