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« Tweeter, c’est frauder ? » : suggestion pour les prochains sujets de bac philo

Lundi matin, la brigade de lutte contre la cyber-criminalité de la gendarmerie a ouvert une enquête après une enquête sur des soupçons de fuite des sujets du bac de philo entre dimanche soir et lundi matin alors que les épreuves démarraient. Il s’agit en l’état actuel d’un peu plus de présomption malgré les déclarations de Benoit Hamon à la mi-journée de lundi qui évoquait une « situation sous contrôle ».

« Je veux rassurer tout le monde, il n’y a pas eu de fuites », a déclaré le ministre de l’Education nationale, repris par Reuters. « Selon les informations de la gendarmerie qui m’ont été communiquées, il semblerait que ce soit totalement inexact et qu’il n’y ait eu aucune fuite de ces sujets après l’heure de divulgation de ces sujets. »

Tout en précisant : « Il a pu y avoir (…) la divulgation, après 8h00, d’un ou deux comptes Twitter des sujets, mais nous sommes là dans une situation qui a été parfaitement maîtrisée et qui au pire aurait pu concerner une cinquantaine de retardaires. »

Selon l’Education nationale, « un site Internet e-orientations.com a mis en ligne les sujets de philosophie juste après 8 heures mais le ministère les leur a fait retirer immédiatement, sur leur page et leur tweet. »

Difficile d’avoir une vision globale de ce qui s’est réellement passé. Europe1.fr signale la divulgation d’éléments différents sujets du bac philo des séries générales avant 9h30 (délai toléré accordé retardataires à l’épreuve en raison des grèves SNCF).

Plus inquiétant, selon Maryline Baumard (responsable du service Education  au Monde), les sujets auraient fuité sur le réseau social dès dimanche soir.

Rappelons les sanctions encourues en cas de divulgation de sujets pendant la première heure : peine de prison de trois ans d’emprisonnement maximum et 9000 euros d’amende. Des sanctions disciplinaires peuvent également être pris à l’encontre d’un candidat (687 000 cette année) ou d’un membre du personnel de l’Éducation nationale en cas de faits avérés.

Par l’intermédiaire des rectorats, le ministère de l’Education nationale porte systématiquement plainte quand il y a des fraudes. Malgré la tergiversation ambiante, il n’est pas prévu d’annuler l’épreuve de philosophie.

Les règles d’usage des appareils high-tech sur le lieu de l’épreuve sont claires. « Tout objet qui communique avec l’extérieur est proscrit » : téléphones portables (comme d’habitude) et montres connectées (clause intégrée cette année). « Les portables doivent être éteints, rangés dans le sac du candidat ou remis au surveillant. Toutes les académies sont équipées de détecteurs de portables, repartis de façon aléatoire et déplacés d’une épreuve à l’autre », selon Les Echos.

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