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Twitter esquisse un avenir en 280 caractères

« Grâce aux tweets, ces messages qui ne peuvent dépasser 140 signes, Bernard Pivot a redécouvert le plaisir de faire court ».

Albin Michel a sélectionné cet extrait pour présenter le livre « Les tweets sont des chats », édité en 2013.

Quatre ans plus tard, ledit extrait est toujours pertinent au regard de l’usage soutenu que l’ancien animateur d’Apostrophes et de Bouillon de Culture a de la plate-forme de microblogage.

Un élément pourrait toutefois bientôt être remis en question : la limite des 140 caractères.

Twitter l’avait déjà abolie voilà plus de deux ans pour les messages privés. Il l’avait, en revanche, conservée jusqu’alors pour les tweets publics, préférant la contourner en ne décomptant plus certains contenus, comme les mentions (@, dans les réponses) et les pièces jointes (photos, GIF, vidéos, sondages…).

L’heure du changement semble proche. Certains twitteurs l’ont déjà constaté : depuis quelques heures, la longueur maximale des messages qu’ils peuvent publier a doublé, à 280 caractères.


Twitter explique avoir enclenché un test sur la base d’une enquête interne qui a démontré que l’espace actuel était trop restreint pour permettre une expression efficace dans certaines langues : si le japonais, le chinois et le coréen permettent de « véhiculer beaucoup d’informations en un caractère », il n’en va pas de même pour l’anglais, l’espagnol ou encore le français. Du côté de Christopher Isaac « Biz » Stone, cofondateur de Twitter récemment revenu aux affaires pour « piloter la culture de l’entreprise », on rappelle que la règle actuelle découle d’une limite initialement fixée à 160 caractères, soit la longueur d’un SMS, pour les nombreux utilisateurs qui publiaient par ce canal.

Jack Dorsey, lui aussi revenu dans la boucle après plusieurs années d’absence (c’était en octobre 2015), assure pour sa part qu’il s’attendait à une avalanche de réactions. Le hashtag #280characters, qui figure ce matin dans les « tendances monde » sur le réseau social, lui donne raison.

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