Ce 12 juillet, Twitter a annoncé avoir coopéré et transmis les informations requises par la justice française pour l’identification des auteurs de tweets antisémites sur le réseau.
Cette transmission de données met, selon Twitter, « fin au litige » qui opposait l’Union des Étudiants Juifs de France (UEJF) et le réseau social.
Celui-ci durait depuis l’apparition des hashtags #Unbonjuif et #Unjuifmort sur le réseau en octobre 2012.
D’après un communiqué émis par Twitter, les deux parties « ont convenu de poursuivre activement leur collaboration, afin de lutter contre le racisme et l’antisémitisme ».
L’objectif de cette collaboration serait ainsi d’établir des « mesures afin d’améliorer l’accessibilité de la procédure de notification des tweets illicites ».
Twitter précise toutefois que cette collaboration s’effectuera « dans le respect de leurs législations nationales respectives ».
Un accord est donc pris entre l’UEJF et Twitter, ce qui met fin à toute procédure judiciaire.
Selon l’avocat de l’association, cet accord présente deux volets.
Le premier étant la transmission des données qui vient d’être exécutée ; le second consistant en l’amélioration des interfaces qui permettent le signalement et le retrait des tweets tendancieux.
Pour le parquet de Paris, qui s’est adressé à l’AFP, « le changement de position de Twitter signifie pour l’avenir la possibilité de faire aboutir d’éventuelles autres enquêtes judiciaires et de lutter ainsi efficacement contre le racisme et toutes autres formes de discrimination ».
Le site de micro-blogging, qui avait été sommé, en janvier 2013, par le tribunal de grande instance, de divulguer ces informations, refusait de coopérer pour protéger la liberté d’expression de ses utilisateurs en se réfugiant derrière le droit américain.
Face à ce refus d’obtempérer, l’UEJF (soutenue par d’autres associations telles que la Licra) a attaqué au pénal Dick Costolo, P-DG de Twitter, et son groupe en mars. Parallèlement, le réseau social s’est vu débouté en appel le 12 juin.
L’association réclamait 38,5 millions d’euros de dommages et intérêts qui auraient pu être reversés au Mémorial de la Shoah si l’accord n’avait pas mis fin à toutes les procédures judiciaires.
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Crédit photo : Gunnar Pippel pour Shutterstock
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