Comment éviter que des annonces publicitaires soient associées à des vidéos indésirables ? En durcissant les règles auxquelles sont soumis les producteurs desdites vidéos.
Twitter s’est engagé sur cette voie en mettant à jour ses recommandations relatives aux « contenus appropriés ».
Ces règles s’imposent à tous les annonceurs inscrits au programme Amplify* pour pouvoir monétiser leurs vidéos avec des publicités in-stream.
Le document réactualisé au 22 février 2018 liste toujours les contenus qui ne peuvent faire l’objet d’une monétisation. Mais par rapport à la version précédente, la liste à puce avec quatre éléments laisse place à sept paragraphes plus exhaustifs.
Certaines mentions font leur entrée, à l’image des « contenus trompeurs et malveillants », ainsi que ceux « susceptibles d’enfreindre les droits de propriété intellectuelle d’autrui ou qui font la promotion de la vente de produits contrefaits ».
D’autres éléments font l’objet de précisions, à l’instar du « contenu haineux, violent ou cru, notamment lié à un événement sensible, tel qu’une catastrophe naturelle, le décès d’une personnalité ou des insurrections ».
S’y ajoutent désormais les « discours haineux à l’encontre d’une personne ou d’un groupe de personnes sur la base des caractéristiques protégées répertoriées dans la Politique en matière de conduite haineuse de Twitter ». Mais aussi les contenus « ciblant une personne ou un groupe de personnes dans le but de les harceler, ou traduisant un comportement inapproprié à leur égard ».
Pas de changement, en revanche, concernant les mesures que Twitter se réserve le droit de prendre en cas d’infraction.
La monétisation du contenu problématique est systématiquement bloquée. Trois scénarios sont ensuite possibles pour l’éditeur, qui peut écoper d’un avertissement, d’une interdiction temporaire de placer de la publicité sur l’ensemble de ses vidéos, voire d’une exclusion du programme Amplify.
La mise à jour des recommandations introduit un quatrième mécanisme : la possibilité, pour Twitter, de « limiter » le nombre et le type d’annonces diffusables sur les contenus tangents ; typiquement, des « actualités liées à des événements violents » ou des « questions sociales sensibles ».
Le réseau social rappelle, par ailleurs, être susceptible d’agir à tout moment sur les contenu en infraction, soit en les supprimant, soit en demandant aux éditeurs de le faire.
* Lancé en 2013 et aujourd’hui exploité sur dix marchés, dont la France, avec une déclinaison en programmatique.
Crédit photo : Tom Raftery via Visualhunt / CC BY-NC-SA
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