De Twitter à LinkedIn : de bonnes actions pour les employés ?
Jeff Weiner, CEO de LinkedIn, a mis à disposition de ses salariés les actions gratuites qui devaient lui être allouées au titre de l’année 2015.
Il y a, chez Jeff Weiner, un peu de Jack Dorsey. En tout cas pour ce qui est des méthodes de management.
Le CEO de LinkedIn a choisi, comme son homologue chez Twitter*, de donner une partie de ses actions à ses salariés.
Il leur transmet plus précisément les titres gratuits qui devaient lui être attribués au titre de l’année 2015.
On parle là d’actifs qui pourront être vendus à tout moment par leurs détenteurs, sans options à exercer, notamment en termes de prix.
Reste à voir dans quelles conditions ce capital sera distribué. Tout particulièrement s’il le sera en une ou plusieurs fois.
Ce sont les documents communiqués en date du 2 mars 2016 à la SEC (Securities and Exchange Commission, gendarme des marchés financiers aux États-Unis) qui ont mis la puce à l’oreille de Re/code.
Jeff Weiner n’y est pas mentionné, au contraire de cinq de ses collaborateurs, qui se voient attribuer entre 6 225 et 38 907 titres (c’est le cas du vice-président « Global Solutions » Michael Gamson et du directeur financier Steven Sordello).
Au cours actuel de LinkedIn, la manne cédée par son principal dirigeant vaut environ 14 millions de dollars. L’intéressé a de la marge si on considère qu’il possède 105 924 actions (valorisées à près de 13 millions de dollars) et d’options qu’il peut immédiatement lever sur 480 000 titres accessibles à moins de 3 dollars l’unité.
Comment interpréter cette manœuvre ? On peut y voir un levier d’encouragement des équipes, après l’annonce de résultats trimestriels décevants… tout du moins pour la Bourse : en une journée, le 5 février dernier, l’action LinkedIn (LNKD) avait perdu 43 % de sa valeur, tombant à 108,38 dollars. Elle est légèrement remontée depuis, à 119,68 dollars.
* La configuration est différente chez Twitter. Jack Dorsey a promis de céder un tiers de ses actions, soit 1 % du capital de la société, pour une valorisation à 127 millions de dollars au cours actuel. Il a déclaré, à ce sujet : « Je préfère avoir une plus petite partie de quelque chose de grand, plutôt qu’une part plus grande de quelque chose de petit »…
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