Twitter pourrait-il servir à monter des actes de terrorisme ? C’est une hypothèse très sérieusement explorée par les services de renseignements de l’armée américain, à en croire rapport (en fichier pdf) posté le 16 octobre dernier sur le site de la Fédération des scientifiques américains (FAS).
Depuis des années, les analystes américains craignent que des groupes terroristes ne se servent de sites commerciaux pour mener des attaques : des jeux vidéo à des engins téléguidés en passant par des sites de réseaux sociaux. La présentation de la FAS s’intéresse aux nouvelles applications pour mobiles : cartes numériques, GPS, appareils photos, Twitter…. Et comment celles-ci pourraient être utilisées à des fins terroristes.
Le rapport dédie un chapitre au site de micro-blogging. On apprend que des militants contestataires ont déjà prouvé avec quelle efficacité ils avaient fait usage de Twitter lors de la Convention nationale républicaine organisée à Saint Paul (Minnesota) en septembre.
« Twitter a récemment été utilisé (…) comme moyen de contre-espionnage, commande et contrôle. Les militants s’envoyaient des ‘tweets’ et postaient sur leur profil Twitter des informations sur l’évolution de la situation avec les forces de l’ordre, quasiment en temps réel », précise le rapport.
Twitter, outil d’activisme voire de terrorisme
Toujours selon ce document, Twitter est « un outil d’activisme pour les socialistes, les communistes, les organisations des droits de l’homme, les végétariens, les anarchistes, les communautés religieuses, les athéistes, les hackers et autres pour communiquer entre eux et envoyer des messages à une audience plus large. »
Le rapport passe en revue une série de scénarios, où les « terroristes » utiliseraient Twitter depuis leur téléphone portable pour communiquer, leur dire où aller par l’intermédiare d’une carte sur Google Maps, où encore pirater le compte Twitter d’un soldat, une possibilité déjà évoquée pour les sites de réseaux sociaux comme Facebook ou MySpace.
Selon Steven Aftergood, la « menace Twitter » est toute relative. Un analyste senior de la Fédération des scientifiques américains, précise dans le magazine Wired qu’il ne s’agit pas d’une menace très sérieuse. Il faut garder le sens des priorités, explique en substance le scientifique : « Si nous avons le temps de nous soucier de « menaces Twitter », nous ne sommes pas en si mauvaise posture. »
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