Twitter pose ses griffes sur Crashlytics
Twitter diversifie son arsenal technologique avec le rachat de Crashlytics, start-up américaine dont le produit phare est un outil d’analyse des plantages d’applications mobiles.
Après un an et demi d’exercice sous la houlette de ses cofondateurs Wayne Chang et Jeff Seibert, respectivement président et CEO, Crashlytics rejoint les rangs de Twitter.
Cette jeune pousse basée à Cambridge (État américain du Massachusetts) édite un outil d’analyse qui produit des rapports détaillés sur le plantage d’applications mobiles pour iOS et Android.
Les développeurs en sont les premiers utilisateurs. Ils s’en servent pour cerner avec plus de précision les spécificités de certains terminaux et appréhender leur comportement face à certains chausse-trapes de la programmation.
Des smartphones aux tablettes, Crashlytics reconstruit avec précision les bugs, sur la base de multiples critères : tâches en cours d’exécution, mémoire vive disponible, état du réseau, version de l’OS, état de charge de la batterie, orientation de l’écran, etc.
Le cloud est mis à contribution, avec une base de données alimentée qui contrôle jusqu’à 50 000 types d’erreurs, les regroupe en une vingtaine de catégories et les hiérarchise via un ensemble d’algorithmes propriétaires.
A souligner la réactivité de cette infrastructure centralisée, qui offre un temps de détection de 18 ms – quasiment en temps réel – grâce aux informations rapatriées depuis des millions d’appareils connectés.
TechCrunch note que Twitter est l’un des plus fervents utilisateurs de Crashlytics, aux côtés de Groupon, Yelp ou encore Walmart.
La start-up, qui s’est trouvé un acquéreur de prestige pour une somme indéterminée, poursuivra ses activités dans son fief de Cambridge, avec son portefeuille de clients.
Twitter prendra néanmoins la main sur les actifs technologies et la propriété intellectuelle liée.
Reste à voir comment le site de micro-blogging compte faire fructifier cet apport sur le long terme, notamment pour investir plus sensiblement la sphère du mobile.
Dans sa courte carrière, Crashlytics a levé 6 millions de dollars en deux tours de table (octobre 2011 et avril 2012), avec le concours répété des fonds d’investissement Flybridge Capital Partners et Baseline Ventures.
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