Mis à jour en version 3.0.0.20, le client officiel Twitter pour BlackBerry s’enrichit de fonctionnalités essentielles et tend vers la polyvalence de ses homologues disponibles sur iOS et Android. Mais la confidentialité de l’utilisateur semble mise à rude épreuve.
Pour autant, cette mue de printemps est bienvenue. Malgré la publication de kits de développement destinés à orchestrer le portage de milliers d’applications depuis la plate-forme Google Play, l’offre logicielle en vigueur sur les smartphones de RIM reste limitée.
A cet égard, Twitter en constitue l’un des piliers, avec ses options de géolocalisation, sa gestion des comptes multiples et son interface adaptée à un contrôle tactile ou via le pavé directionnel implémenté dans certains BlackBerry.
S’y adjoint désormais l’autocomplétion des hashtags, un moteur de recommandations locales et des liens raccourcis automatiquement à leur insertion, véritable boule puante pour ces nombreux services tiers tels Bitly et Clicky.me, qui se voient couper l’herbe sous le pied.
Hormis la mise à disposition d’un système d’hébergement de photographies directement sur les serveurs de Twitter, la principale nouveauté réside en cette interaction concrétisée avec BlackBerry Messenger.
Les deux logiciels communiqueront et s’échangeront des données en arrière-plan. En premier lieu, la liste de contacts d’un compte Twitter sera automatiquement liée au profil BBM qui lui aura associé l’utilisateur.
Quand bien même ces artifices ont tout de bons et loyaux services, des suspicions pèsent quant à une éventuelle boulimie cleptomane.
Dans l’absolu, BlackBerry Messenger (et par extension, RIM) a accès à des informations sans solliciter de consentement préalable, alors même que plus d’un mobinaute n’est pas nécessairement disposé à disséminer ces contenus aux quatre vents.
Si un tel scénario – qui relève pour l’heure de l’hypothèse – venait effectivement à faire foi, l’effet boule de neige qui en découlerait impliquerait la constitution d’une considérable base de données, laquelle pourrait faire l’objet d’une communication, voire d’une revente à des tiers.
D’autant plus que Twitter, récemment incriminé sur ce front, a reconnu opérer, via la fonctionnalité de recherche d’amis, la rétention des données personnelles de ses membres, 18 mois durant, sans leur accord.
Adresse IP du terminal, type de navigateur, historique de surf… jusqu’aux requêtes dans les moteurs de recherche : le site de micro-blogging accapare en masse. Convient-il pour autant de supposer qu’il en soit de même sur BlackBerry OS ?
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