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Uber active la machine à cash en Inde

Du pousse-pousse à la berline, il n’y a qu’un pas… qu’Uber s’apprête à franchir.

La pépite américaine, qui exploite des services mobiles dédiés au transport léger de voyageurs (mise en relation de passagers et de chauffeurs privés), va étendre son expérimentation en Inde autour du paiement par espèces.

Les résidents de New Delhi ont déjà la possibilité – depuis le mois dernier – de régler en monnaie sonnante et trébuchante les courses effectuées en pousse-pousse. Les 3,6 millions d’habitants de Hyderabad (dans la partie sud du pays) rejoindront la boucle dans quelques jours… mais pour tous les types de trajets motorisés.

Réalisé à petite échelle, ce pilote doit surtout permettre de mieux appréhender les habitudes des locaux* pour développer les options de paiement adéquates. Sachant que dans l’état actuel, en Inde, les cartes de débit et les virements bancaires sont acceptés en tant qu’alternative aux cartes de crédit, à condition de disposer d’un compte Paytm, du nom du système de portefeuille électronique créé par Uber.

Le paiement cash ne sera, tout du moins dans un premier temps, disponibles que pour des voyages à Hyderabad et dans son agglomération. L’utilisateur devra posséder un compte vérifié, c’est-à-dire avoir enregistré une CB ou un portefeuille électronique. Aucun crédit minimum n’est requis, le règlement s’effectuant directement auprès du chauffeur.

Le marché indien constitue un véritable défi pour Uber au regard des particularités qui caractérisent son réseau de transports : autobus et trains sont omniprésents, mais ces infrastructures sont souvent saturées dans les grandes agglomérations. Les Indiens se montrent par ailleurs globalement réticents à acquérir un véhicule.

C’est sans compter cette préférence pour le paiement en espèces : seulement 2 % des transactions seraient réalisées avec une carte de crédit, alors même que le commerce électronique est pressenti pour capter 300 milliards de dollars à l’horizon 2030, soit quinze fois plus qu’en 2014 (estimations Goldman Sachs).

Installé dans 11 villes, Uber doit non seulement faire face aux sociétés de taxis, mais aussi à Ola. Le numéro un du marché VTC couvre 110 villes et en vise 200 pour la fin de l’année. Acceptant depuis longtemps les paiements par cash, il vient de négocier un tour de table de 400 millions de dollars avec la participation du géant nippon SoftBank.

* Uber a également annoncé, fin mars, une alliance avec la branche numérique du groupe média Times of India. Un partenariat à teneur essentiellement marketing, avec une audience potentielle de 200 millions de personnes.

Crédit photo (ville de Jodhpur, au Rajasthan) : mikadun – Shutterstock.com

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