Uber étend son activité BtoB à la France
L’exploitant de véhicules de tourisme avec chauffeur lance dans plusieurs pays d’Europe son offre « Uber for Business », qui permet aux entreprises de mieux superviser les déplacements de leur personnel.
Uber franchit une nouvelle étape dans le développement de son activité auprès des professionnels.
Présente dans 45 pays et plus de 200 villes avec son service de réservation de véhicules de tourisme avec chauffeur (VTC), la société américaine étend la disponibilité de sa solution Uber for Business à plusieurs pays d’Europe, dont la France. Accessible aux Etats-Unis et au Canada depuis la fin juillet, cette offre permet aux entreprises de mieux superviser les déplacements de leur personnel.
Les notes de frais sont centralisées sur un tableau de bord qui propose également un suivi de tous les trajets effectués par les salariés, lesquels peuvent éventuellement ajouter des commentaires. Autant d’éléments qui facilitent les prises de décisions relatives aux coûts des déplacements… à condition que l’organisation ait d’abord enregistré une carte bancaire qui sera débitée lorsque ses employés feront appel à Uber.
Les collaborateurs invités au préalable peuvent, en un clic, lier leur compte personnel à celui de leur entreprise. Il leur reste alors à basculer entre l’un et l’autre selon la nature de leur déplacement. Pour faciliter le contrôle des dépenses, Uber a conclu un partenariat avec son compatriote Concur, dont les outils de gestion de budget sont exploités par 70% des grands comptes classés au Fortune 100.
Testé en avant-première par TF1 Productions, Uber for Business se présente comme un service « gratuit », en ce sens que ni l’abonnement, ni les frais d’approche, ne sont facturés. Dans l’état actuel, six villes françaises sont couvertes : le trio Paris – Lyon – Lille (premier terrain de conquête d’Uber entre 2012 et 2013), ainsi que Bordeaux, Nice et Toulouse, où une autre offre vient d’ailleurs d’être lancée : UberPOP (covoiturage entre particuliers).
Sur un marché des déplacements professionnels qui représente « potentiellement plusieurs dizaines de milliards de dollars » selon Emil Michael (vice-président senior du business d’Uber), la fidélisation du client s’impose comme un levier crucial. Pas encore d’annonce spécifique à la France, mais on peut s’attendre à des accords tels que celui noué aux Etats-Unis avec American Express : les détenteurs de cartes catégorie Business bénéficient des mêmes avantages que les porteurs de titre de paiement classiques, mais ils cumulent deux fois plus de points de fidélité pour chaque trajet.
Disposant d’appuis financiers importants notamment de la part de Google, Uber est aujourd’hui valorisé à plus de 10 milliards de dollars. Avec un chiffre d’affaires 2013 avoisinant les 200 millions de dollars, la société accélère son développement à l’international. Elle doit cependant faire face à de nombreuses barrières législatives… et à la colère des taxis, qui dénoncent une concurrence déloyale.
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