Poursuivi par le gendarme américain de la concurrence, Uber est parvenu à négocier une issue à l’amiable.
L’entreprise n’a pas démenti ce que lui reprochait la FTC (Federal Trade Commission, assimilable à la DGCCRF française). Elle a préféré délier sa bourse, à hauteur de 20 millions de dollars, qui devront être débloqués au plus tard le 26 janvier.
Deux pratiques qualifiées de « trompeuses » étaient pointées du doigt dans la plainte – document PDF, 13 pages – déposée au printemps dernier.
Uber aurait, d’une part, surestimé les gains potentiels de ses chauffeurs dans de nombreuses villes des États-Unis ; et d’autre part, sous-estimé les coûts associés à son programme de mise en relation avec constructeurs et concessionnaires pour l’achat et la location de véhicules.
Concernant le premier point, la communication s’est effectuée sur de nombreux supports, dont le site Internet d’Uber. Y a figuré, au moins entre mai 2014 et août 2015, une déclaration du CEO Travis Kalanick selon laquelle le revenu annuel média d’un chauffeur uberX était de 90 000 dollars à New York et 74 000 dollars à San Francisco.
L’annonce a été modifiée en août 2015 pour introduire la notion de « revenu potentiel ». À raison selon la FTC, qui estime que les valeurs réelles tournaient plutôt autour de 29 000 et 21 000 dollars.
D’autres valeurs dites « surestimées » ont été affichées dans des offres d’emploi. Exemple sur la plate-forme de petites annonces Craigslist entre janvier et mars 2015.
En étudiant les 4 semaines précédant cette période, la FTC s’est aperçue que dans certaines villes, moins de 10 % des chauffeurs avaient atteint les revenus qu’Uber leur faisait miroiter (et jamais plus de 30 %, sauf à Miami). Ce en comptant les bonus éventuellement perçus pour le travail de nuit, l’acceptation d’un certain nombre de courses ou l’engagement à rester dans une zone géographique précise.
Qu’en est-il sur le « Vehicle Solutions Program » ? Plus de 5 000 chauffeurs seraient entrés dans la boucle entre novembre 2013 et avril 2015, presque tous sur une location pour 4 ans, moyennant un premier versement de 1 000 dollars doublé d’une caution du même montant. Il faut y ajouter près de 1 900 contrats d’achat signés en parallèle.
Dans sa décision du 19 janvier 2017 (PDF, 11 pages), la FTC constate qu’Uber mettait en avant la possibilité d’acheter un véhicule « à partir de 20 dollars par jour » ou de le louer « pour seulement 17 dollars par jour », l’achat étant possible à la fin du prêt, pour un dollar symbolique.
L’agence indépendante du gouvernement U.S. considère que ces affirmations sont dénuées de fondements, Uber n’ayant « pas réalisé de suivi » des contrats signés par ses chauffeurs. Ceux qui se sont plaints ont d’ailleurs été redirigés vers les concessionnaires.
Dans la pratique, de fin 2013 à avril 2015, le prix média a dépassé 160 dollars par semaine pour l’achat et 200 dollars pour la location… à des taux « bien moins intéressants que la moyenne du marché ».
Autre grief : Uber évoquait un kilométrage illimité dans le cadre des locations. Sauf qu’une limite était en réalité fixée, à 40 000 miles (environ 65 000 km). Les chauffeurs qui roulaient davantage devaient payer 20 centimes par mile supplémentaire dans le cas où ils mettaient fin au prêt sans acquérir le véhicule.
La FTC y voit de lourds investissements, plus encore, en relation avec le premier point, lorsque les chauffeurs se rendaient compte qu’ils n’atteignaient pas les niveaux de revenus promis.
Du côté d’Uber, on se dit « satisfait » d’avoir trouvé un accord. Et on ajoute avoir « nettement amélioré », ces derniers mois, l’expérience des 600 000 chauffeurs recensés aux États-Unis.
Crédit photo : Uber
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