Uber France : deux managers vont se retrouver devant un tribunal correctionnel
Deux managers d’Uber France seront jugés devant un tribunal correctionnel. Avec UberPop, ils auraient enfreint le cadre juridique du transport public particulier de personnes.
L’exploitation d’UberPop entraîne deux dirigeants d’Uber en charge des activités françaises dans une procédure correctionnelle.
Lundi (29 juin), Pierre-Dimitri Gore-Coty, Responsable de développement pour la zone Europe de l’Ouest, et Thibaud Simphal, Directeur général pour la France, avaient été placés en garde à vue après avoir été entendu par la Brigade d’enquêtes sur les fraudes aux technologies de l’information (BEFTI).
Ils ont été déférés au Parquet mardi (30 juin) en fin de matinée. En début d’après-midi, un nouveau rebondissement surgit : on apprend que les deux managers seront jugés devant un tribunal correctionnel.
Une première audience est prévue le 30 septembre, précise le procureur de la république.
Au cœur de la polémique, on trouve UberPOP. Uber exploiterait cette application qualifiée de système « d’organisation illégale » visant à mettre en relation des conducteurs particuliers et des passagers contre rémunération.
Les enquêteurs reprochent à la société Internet californienne de ne pas s’acquitter de charges sociales en lien avec cette activité.
Déjà, la semaine dernière, alors que les relations avec les taxis devenaient conflictuelles voire violentes, le gouvernement avait haussé le ton.
Bernard Cazeneuve, ministre de l’Intérieur, avait considéré qu’UberPop était « dans l’illégalité » au regard du « cadre juridique du transport public particulier de personnes ».
Tout en poursuivant : « la concurrence que ses conducteurs exercent à l’encontre des taxis et des VTC est déloyale : ils ne paient aucune charge ni impôts; cela relève du travail dissimulé. »
De son côté, François Hollande, Président de la République, avait déclaré qu’UberPop devait être « dissous ».
« Nous n’avons pas de réaction pour l’instant, puisque nous en sommes encore à analyser tout cela avec nos avocats », précise le service de communication d’Uber.
Alors que la branche française d’Uber attendait une décision de justice en appel à la rentrée à propos de la légalité ou non de l’exploitation d’UberPop.
Ca va faire jazzer dans les taxis.