Uber : une preuve numérique à charge dans un divorce en France ?

JuridiqueLégislationRégulationsSurveillance
uber-divorce

La justice française va scruter l’usage d’Uber (transport de personnes) qui alimenterait une procédure de divorce, en raison de données de parcours diffusées par notification.

Uber peut-il briser la vie de couple, à l’instar des apps de rencontres ? Le tribunal de grande instance de Grasse (Alpes-Maritimes) va se pencher sur la question. A priori, une audience est prévue le mois prochain.

Publicité
Publicité

C’est Le Figaro qui a trouvé cette perle. Un homme d’affaires assigne l’éditeur de la célèbre app de transport en l’accusant de cyber-surveillance en lien avec une faille dans le système de notification des parcours.

Selon le quotidien, le plaignant s’est retrouvé dans une situation embarrassante : il aurait commandé une course Uber avec l’iPhone de son épouse en se connectant à son propre compte.

Mais l’app semble lui avoir joué un mauvais tour. Même après la déconnexion d’Uber sur l’iPhone de son épouse, des notifications ont continué à être diffusées sur l’appareil.

Et les éléments signalés par smartphone (sans recours à des codes d’accès) auraient mis la puce à l’oreille de la femme, au point de soupçonner son mari d’infidélité : nom du chauffeur, plaque d’immatriculation, heure d’arrivée sans toutefois fournir des détails de géolocalisation ou la destination finale.

Cette découverte de cette faille Uber, qui serait liée à la gestion des tokens exploités avec l’app, permettrait d’alimenter la procédure de divorce enclenchée à l’encontre du mari.

Cette technique de surveillance camouflée à travers Uber risque de coûter cher à la société Internet d’origine californienne : l’homme d’affaires à l’origine de la plainte demande des réparations d’un montant de 45 millions d’euros.

Cette procédure judiciaire est atypique en France. Mais, aux Etats-Unis, les cabinets d’avocats spécialisés dans les litiges relatifs à la vie en couple commencent à regarder comment les services de transport de personne comme Uber ou Lyft seraient susceptibles d’alimenter les dossiers de séparation avec des éléments à charge (comme on peut le constater sur cette page d’information d’un portail sur le divorce et portant sur l’impact des nouvelles technologies).

Publicité
Les Podcasts de Splunk
sponsorisé
Gestion de crises : les leçons d’un DSI
Lire aussi :

Lire la biographie de l´auteur  Masquer la biographie de l´auteur