Uber – SoftBank : l’accord d’investissement est signé avec des garde-fous
Les négociations entre Uber et SoftBank autour d’un méga-investissement ont abouti. Des conditions ont été posées, notamment au niveau de la gouvernance.
Uber et SoftBank ont trouvé un terrain d’entente.
La voie est ouverte pour un « investissement potentiel » que la firme californienne recevrait d’un consortium emmené par le conglomérat Internet-télécoms japonais et le fonds américain Dragoneer Investment Group.
D’après TechCrunch, l’opération consistera pour partie en l’émission d’actions nouvelles, pour un milliard de dollars, dans le cadre d’une extension du tour de table de 3,5 milliards de dollars bouclé en juin 2016.
Cette augmentation de capital s’effectuera sur la base de la valorisation d’alors, proche des 70 milliards de dollars.
Il n’en sera pas de même pour les rachats de participations que prévoit le « groupement SoftBank ». À en croire Recode, les transactions se feraient plutôt dans la fourchette de 40 à 50 milliards de dollars.
L’offre serait lancée le 28 novembre, pour vingt jours ouvrés, sur le Nasdaq Private Market. SoftBank et consorts pourraient injecter jusqu’à 9 milliards de dollars et monter à 20 % du capital.
Recherche actionnaires
Ils seraient des milliers d’employés à pouvoir vendre actions et/ou stock-options. Uber aurait néanmoins du mal à identifier tous ses « petits » actionnaires et compterait par là même lancer une campagne publicitaire dans la presse.
Si le deal aboutissait, le fonds Benchmark Capital, actionnaire important d’Uber, abandonnerait sa plainte déposée cet été contre la société et son ancien CEO Travis Kalanick.
L’intéressé – écarté au mois de juin – est assigné pour fraude, rupture de contrat et manquement à obligation fiduciaire.
Benchmark Capital lui reproche plus particulièrement d’avoir nommé, comme l’y autorisait un vote de juin 2016 auquel le fonds avait souscrit, deux membres au conseil d’administration, sans aucune consultation.
L’accord avec SoftBank met un terme à ce régime : Travis Kalanick garde le droit de nommer des administrateurs, mais devra dans tous les cas soumettre ses décisions au board, note Bloomberg.
Ce financement pourrait être le dernier avant l’entrée en Bourse, visée pour 2019 ; sachant qu’Uber, présent dans une soixantaine de pays, n’est pas encore rentable : on parle d’au moins 2,8 milliards de dollars perdus en 2016.