UberPop sera fermé selon le gouvernement qui maintient la pression
UberPop sera interdit à court terme, selon le ministère de l’Intérieur. La mise en vigueur de la Loi Thévenoud, attendue le 1er janvier, devrait suffire à exclure le service de covoiturage d’Uber du marché.
Le gouvernement affiche sa détermination à interdire UberPop en France. La prochaine mise en vigueur de la loi Thévenoud devrait suffire à montrer le « caractère illégal » du service de covoiturage proposé par la société américaine Uber, qui exploite d’autres offres VTC (voitures de tourisme avec chauffeur) en France.
En fin de semaine dernière, dans le cadre d’une procédure en référé, le tribunal de commerce de Paris s’est déclaré incompétent pour suspendre UberPop, après avoir été saisi par des concurrents et des organisations professionnelles de taxis pour « concurrence déloyale ».
En se fondant sur la loi Thévenoud sur la régulation des VTC et des taxis, les plaignants comme LeCab ou GreenTomatoCars considèrent qu’UberPop devrait être interdit d’exploitation en France.
Mais il y aurait un problème de timing. Votée en septembre, la loi n’est pas pas appliquée en attendant des décrets d’application que le gouvernement doit émettre.
Ce matin, aux antennes d’iTélé et de BFM TV, Pierre-Henry Brandet, porte-parole du ministère de l’Intérieur, a maintenu la pression sur UberPop : « La loi (…), qui entrera en vigueur le 1er janvier prochain, est encore plus contraignante pour ce genre de sociétés. »
Tout en assurant que l’application UberPop sera interdite à court terme. Pour sa défense, Uber évoque des problèmes de légalité de la loi Thévenoud, qui ne respecterait pas la liberté d’entreprendre.
Tôt ce matin, les taxis parisiens ont commencé à exprimer leur colère face à ce qu’ils considèrent comme de l’inaction de la justice et des pouvoirs publics pour suspendre UberPop. Sur France Info, le mouvement de contestation est suivi en direct.
Des cortèges de taxis se sont formés pour mener des actions de protestation autour de points stratégiques comme les aéroports (opérations escargot, non prises en charge de passagers…). Ce qui devrait avoir des répercussions sur le trafic routier autour de la capitale.
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