Ubisoft n’apprécie pas la technique d’approche de Vivendi pour monter dans le capital de l’éditeur de jeux vidéo.
Son P-DG Yves Guillemot évoque une « agression » de la part de Vincent Bolloré, Président du conseil de surveillance de Vivendi, avec ces « méthodes d’activiste ».
« J’ai reçu un appel de Vincent Bolloré deux heures avant l’annonce de son entrée dans le capital d’Ubisoft (…) Cela a duré cinq minutes », relate-t-il sur le site Les Echos.
Le 14 octobre, Vivendi avait annoncé une prise de participation de 6,6% dans le capital de l’éditeur de jeux vidéo populaires comme Assassin’s Creed, Les Lapins Crétins ou Watch Dogs.
Depuis, le groupe de communication de Vincent Bolloré est monté à hauteur de 10,39%. Et il n’exclut pas une prise de contrôle d’ici mi-2016.
Une démarche similaire est effectuée du côté de Gameloft, davantage orienté jeux sur mobiles (mais également dans les mains de la famille Guillemot).
On l’a compris : ça se passe mal entre Ubisoft et Vivendi. « On n’entre pas dans une société en cassant la porte », estime Yves Guillemot.
Les options de contre-attaque sont mis sur la table : pourquoi pas un renforcement de la famille Guillemot dans le capital d’Ubisoft ou la recherche de partenaire(s) qui jouerai(en)t le rôle de « chevalier(s) blanc(s) ».
En l’état actuel, la famille Guillemot détient 16% des droits de vote et 9% du capital d’Ubisoft. Mais, de facto, Vivendi est devenu le premier actionnaire de la société d’édition de jeux vidéo (hors système des droits de vote qui tourne en faveur de la famille fondatrice).
Toujours dans Les Echos, Yves Guillemot précise que la fusion Ubisoft – Gameloft n’est « pas à l’ordre du jour » et que, compte tenu du niveau d’investissement (500 millions d’euros par an) avec des prêts consentis à taux faibles, « nous n’avons pas besoin des milliards de Vivendi ».
La plaie associé à l’audace de Vivendi reste vive…L’histoire se répète-t-elle ? L’incursion de Vivendi n’est pas sans rappeler l’épisode Electronic Arts.
Rentré au capital d’Ubisoft en 2004 à travers une opération non sollicitée, l’éditeur américain de jeux vidéo avait finalement vendu sa part de 15% en 2010 car « les priorités stratégiques avaient changé ».
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