L’UFC-Que Choisir dénonce une détérioration globale de la qualité des réseaux 3G et craint une transition forcée des consommateurs vers la 4G.
L’association de protection des consommateurs base ses déclarations sur les résultats de sa récente étude intitulée « Qualité de la 3G : Une dégradation… annonciatrice d’une transhumance forcée des consommateurs vers la 4G ? ».
Ces derniers tendent à démontrer que la plupart des grands opérateurs français ont vu la part des faibles débits (entre 0 et 500 kb/s) de leur réseau 3G augmenter.
Et dans ce domaine, l’UFC-Que Choisir point à nouveau du doigt le quatrième opérateur de France, à savoir Free Mobile, déjà attaqué par l’association en janvier dernier pour la faible qualité de son service d’itinérance.
La firme de Xavier Niel détient actuellement 11% des parts du marché mobile.
Elle revendique près de 7,4 millions d’abonnés, selon les résultats trimestriels publiés par sa maison mère Illiad.
Mais elle afficherait la plus forte dégradation observée sur son réseau 3G : 16,5% de taux de non-qualité (faibles débits) selon l’étude de l’UFC-Que Choisir.
Le quatrième opérateur est suivi par Orange et SFR qui affichent tous deux une augmentation respective de leur taux de non-qualité de 3 et 1,3%.
De manière générale, l’UFC-Que choisir avance une augmentation globale de la non-qualité des réseaux 3G de 6% en France.
La conclusion de l’association est simple : cette dégradation pourrait être volontaire de la part des opérateurs pour progressivement inciter les mobinautes à adopter des forfaits 4G.
L’UFC-Que Choisir prend ainsi l’exemple de Bouygues Telecom (qui est par ailleurs le seul opérateur à arborer une réduction de la part des bas débits sur son réseau 3G).
« Notre étude pointe la dégradation des offres 3G de Bouygues Telecom. En effet, l’opérateur ne propose plus la technologie H+ (dont le débit maximum théorique est de 42 Mbit/s) sur son catalogue pour n’offrir que de la 3G+, d’un débit maximum théorique six fois inférieur.
Par ailleurs, son forfait 3G le plus cher n’alloue plus que 500 mégas octets de datas échangeables, loin des standards jusqu’alors en vigueur pour les forfaits premiums (3 gigas) [information vérifiée par nos soins]. »
En conséquence de quoi, l’association annonce saisir l’ARCEP pour solliciter la création d’exigences sur « une qualité de service minimale pour la 3G, et de lier ces exigences à la capacité des opérateurs à exploiter les fréquences 4G ».
De leur côté, certains opérateurs comme Orange et Free Mobile pointent du doigt la mauvaise qualité de cette étude.
L’UFC-Que Choisir a basée celle-ci sur l’analyse de 3040 échantillons à Grenoble, en Ile-de-France, à Lille et à Toulouse.
Une valeur « trop insuffisante » pour ces deux opérateurs, même si l’organisme a depuis lancé une application mobile visant à encourager les mobinautes à participer aux futures études.
Alors qu’Orange souligne qu’une enquête dont le protocole est « accepté par la profession » est déjà menée par l’ARCEP à ce sujet, Free Mobile annonce sa volonté de porter plainte à son tour contre l’association de protection des consommateurs.
Le quatrième opérateur de France estime qu’il s’agit là d’une étude « partielle et partiale » menée par une association qui « tente d’accroître sa notoriété au détriment de Free ».
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Crédit image : Tusumaru pour Shutterstock
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