L’énorme investissement que représente l’UMTS pourraient contraindre les opérateurs à s’allier pour amortir les coûts de construction du réseau de téléphonie mobile de troisième génération ainsi que la mise en place de sites. C’est en tous cas ce que semblent envisager les 6 opérateurs allemands qui possédent une licence UMTS. L’information révélée par le quotidien économique Handelsblatt et reprise par l’ensemble des agences de presse n’apporte toutefois aucune certitude. Toutefois, les opérateurs n’excluent pas une telle éventualité même s’ils précisent qu’aucune discussion concrète entre opérateurs n’a eu lieu pour le moment.
Reste que cette mutualisation des efforts pourrait, estime MobilCom (dont France Télécom possède 28,5 %), entraîner une diminution de 20 à 40 % des coûts de construction du réseau. Et lorsque l’on estime la construction du réseau allemand à près de 5 milliards d’euros, on devine tout l’intérêt d’une telle alliance. Pour autant, le prix ne serait pas seulement l’unique attrait de cette coopération. Pour Jeroen Steenbrink, la mutualisation des efforts entre acteurs UMTS permettrait une mise en place plus rapide du réseau UMTS. « Plus que la construction du réseau, le choix des sites et la signature du bail pour la mise en place d’un site prennent énormément de temps. Pouvoir réduire ce délai en partageant un site permettrait à l’opérateur de gagner du temps afin de dégager des revenus le plus rapidement possible » estime le vice Président d’ATKearney, un cabinet de consultants.
France Télécom préfère faire cavalier seul
Pour autant, France Télécom estime que la mutualisation des efforts et de coûts en France serait « burlesque ». L’opérateur historique ne juge pas nécessaire de s’allier avec un opérateur pour la construction d’un réseau. Face à cela, Handelsblatt évoque les propos d’un dirigeant d’entreprise qui estime que « cela n’a aucun sens de construire 6 réseaux jusque dans les moindres recoins du pays. Nous devons trouver des synergies ». D’autant que Jeroen Steenbrink juge que la compétition des acteurs se fera non pas sur la couverture du territoire, mais plutôt en fonction du marketing et surtout de la qualité des services que proposeront les acteurs. Une mutualisation, qui selon lui, devrait trouver un écho favorable du côté de l’ART mais aussi du côté des municipalités sensibles à la prolifération des antennes qu’impose l’UMTS à la différence du GPRS. Sans compter la difficulté de trouver des lieux libres surtout en zone de forte densité de population, et donc d’utilisateurs de produits mobiles, comme Paris ou sa région.
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