Face au retrait des candidatures de Bouygues Télécom (voir édition du 30 janvier 2001) et de Suez Lyonnaise-Telefonica (voir édition du 24 janvier 2001), l’ART a immédiatement réagi en soumettant l’idée d’un deuxième appel à candidatures. Côté gouvernement, le Secrétaire d’État chargé de l’Industrie, Christian Pierret, interrogé sur LCI, a déclaré que le gouvernement agira pour qu’il y ait d’autres opérateurs de téléphonie mobile de troisième génération en France en plus de SFR et de France Télécom. Pour autant, le ministre n’a pas précisé si le gouvernement consentirait ou non à une baisse du prix des licences, fixé jusque-là à 32,5 milliards de francs. « Il est beaucoup trop tôt pour en parler. Il y a différentes variables, différents paramètres, on les examine objectivement », a-t-il déclaré.
Le gouvernement baissera-t-il le prix des licences ?
Au ministère de l’Economie et des Finances, on évoque la fin de l’année 2001 ou le début 2002 pour attribuer ces deux licences de troisième génération selon le même procédé. Reste que cette nouvelle procédure pourrait échouer si le gouvernement ne revoit pas sa copie. Selon les analystes, si le gouvernement souhaite attirer de nouveaux candidats, il devra réduire le prix des licences, mais aussi rallonger la durée de la licence de 15 à 20 ans. Une vision pas entièrement partagée par Christian Pierret. Selon lui, « une des causes des défaillances dans les candidatures provient du fait qu’un certain nombre d’entreprises n’évaluent pas aujourd’hui complètement les opportunités qui s’offrent à elles avec l’UMTS », a-t-il expliqué sans mentionner la somme de 32,5 milliards de francs souvent estimée trop élevée par les opérateurs.
L’idée d’un deuxième tour était certainement déjà envisagée par les opérateurs qui se sont désistés, ou du moins l’espéraient-ils. Le refus de Bouygues de participer à la téléphonie de 3ème génération n’a effectivement rien de définitif. L’opérateur avait déclaré mercredi qu’il restait ouvert à une candidature si les conditions étaient « raisonnables ». Une dernière chance pour Bouygues, d’autant que les analystes estiment que l’opérateur se doit d’avoir une licence UMTS. Oui, mais pas à n’importe quel prix.
En tout état cause, l’UMTS, initialement prévu pour début 2002, risque d’ores et déjà d’accuser un sérieux retard.
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