Un disque dur analogique

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La société américaine Norsam a fabriqué un disque refermant près de 300 000 pages de textes dont les six premiers livres de la Bible écrits en 1 000 langues ! Les pages sont lisibles avec un microscope et devraient résister à l’usure du temps près de 10 000 ans.

Sur un disque de nickel de 5 cm de diamètre tient l’équivalent d’une bibliothèque de 1 000 livres de 300 pages chacun. Certes, cela fait une bibliothèque peu encombrante, mais surtout il ne s’agit pas ici de stockage numérique. Car si les pages de « l’HD-Rosetta » peuvent être récupérées avec un scanner spécial, elles sont surtout lisibles à l’oeil nu… à condition de disposer d’un microscope électronique ! C’est donc bien du stockage analogique et, en deçà de 20 000 pages, le texte est suffisamment « grand » pour être lu avec un microscope optique.

Mais que le microscope soit électronique ou optique, l’intérêt est de ne dépendre d’aucun logiciel de décompression ou même système d’exploitation. Car il existe peu de chances qu’en l’an 12 000 l’équivalent de nos ordinateurs tourne encore sous Windows ! Testé en laboratoire, le disque est susceptible de résister à une chaleur de 300°C, il supporte aussi l’eau salée, bref est en effet censé résister à 10 000 ans d’épreuves.

Ces performances n’ont pas échappé à la « Long now foundation » qui milite pour la conservation des données et a commandé à la société Norsam, qui a inventé le procédé de micro-gravure sur support à longue durée de conservation, la fameuse HD-Rosetta. Elle constituera le premier ouvrage de leur bibliothèque. Les 300 000 pages de textes contenues sur le disque parviendront peut être un jour à nos lointains descendants… Comme la Pierre de Rosette, qui a donné son nom au disque de Nickel, et qui avait permis à Champollion de traduire les hiéroglyphes égyptiens.

Pour en savoir plus  :

* Norsam

* la Long now foundation