Un double G4 dans les coulisses
En marge du discours flamboyant de Steve Jobs lors de la WWDC, Apple aurait fait la démonstration d’un prototype dopé, c’est-à-dire muni de deux processeurs G4 au lieu d’un.
Selon nos confrères américains de zdnet.com, outre l’annonce officielle du retard de MacOS X (voir édition du 16 mai 2000), Apple aurait profité de la World Wide Developers Conference (WWDC) pour montrer à un public trié sur le volet un prototype de machine multi-processeurs, doté de deux G4. D’après la source anonyme citée, une démonstration faite sur deux machines côte à côte, une mono-processeur et l’autre bi-processeur, montrait que la seconde était plus de deux fois plus rapide. Un constat qu’il faut sûrement tempérer pour deux raisons. Tout d’abord, les démonstrations étant par définition préparées pour impressionner, on imagine qu’un souci d’optimisation tout particulier a été pris pour l’application « bi-processeurisée ». De plus, on sait qu’en règle général, doubler le nombre de puces ne doublent pas la puissance d’une machine. On obtient plutôt un taux d’amélioration approchant les 1,8, du fait du temps passé par le système pour justement répartir les calculs entre les deux puces.
Cela fait plusieurs mois que des rumeurs courent sur la prochaine annonce officielle d’une machine bi-processeur chez Apple. Ici et là on spécule sur une date. Pas avant la prochaine WWDC de mai 2001 disent les uns, peut-être lors de la prochaine MacWorld Expo de New-York en juillet, espèrent les autres. En tout état de cause, la vraie disponibilité est très liée à celle de MacOS X, premier système d’exploitation chez Apple à être nativement conçu pour de Symmetrical Processing (SMP). Même si la Pomme travaillerait également au développement d’un noyau MacOS 9 apte au SMP (voir édition du 11 mai 2000).
Jusqu’à présent, BeOS était le seul système d’exploitation relativement largement diffusé qui s’était montré capable de tirer parti de plusieurs processeurs PowerPC installés au sein d’une même machine. Malgré son avance technologique dans beaucoup de domaines, BeOS n’a pas vraiment percé. Il faut dire qu’il avait pris le parti de couper les ponts et de n’être compatible avec rien d’autre que lui même. Avant le retour de Steve Jobs au commande d’Apple, il avait pourtant été question d’en faire la base du futur MacOS. Et puis Steve Jobs est arrivé avec NextStep dans ses cartons…