Un premier virus pour le Palm !

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Un cheval de Troie détruisant les données stockées dans un Palm aurait fait son apparition. Hasard ou coïncidence, une nouvelle gamme d’anti-virus McAfee, uniquement disponible aux Etats-Unis pour le moment, se spécialise dans la protection des ordinateurs de poche. Principale fonction : éviter que ces derniers ne servent de vecteur d’infection des PC de bureau.

Symantec avait déjà annoncé travailler sur le sujet des virus sur le Palm (voir édition du 14 juin 2000). C’est maintenant au tour de Network Associates d’annoncer une version de son anti-virus McAfee spécialement destinée aux PC de poche. Une nouvelle famille de produits appelée « McAfee Wireless » propose donc désormais des anti-virus pour les trois plate-formes principales des PC de poche : Palm OS, Windows CE et Symbian EPOC 32. Cité par le journal en ligne AllNetDevices, le responsable marketing produit de McAfee explique : « Il existe de nouvelles menaces potentielles sur la sécurité qui tirent parti de nouvelles façons de s’introduire dans le réseau de l’entreprise ». Alors, danger ?

L’annonce suit de très près celle du premier cheval de Troie visant le PalmOS et appelé LibertyCrack. Ce dernier se cacherait dans un petit bout de logiciel censé donner accès à la version complète d’un jeu nommé Liberty. Seulement, une fois installé, il effacerait le contenu de la mémoire du Palm. Considéré tout de même comme peu dangereux par les éditeurs d’anti-virus, notamment parce qu’il ne se transmet pas par mail, le cheval de Troie n’en constitue pas moins une première du genre.

« A ma connaissance, aucun virus EPOC 32 n’a été programmé ou tout du moins découvert », indique pour sa part Christophe Poulin, chef produit chez Psion France. En revanche, le PC de poche peut servir de vecteur de propagation, lors d’une synchronisation des données avec un PC par exemple. « Ce qui me paraît le plus concevable, c’est qu’un mail reçu sur le Psion puisse contenir une pièce jointe infectée, avec le virus I love you par exemple. Mais dans ce cas encore, seul le PC serait infecté, pas le PDA. Autrement dit, un anti-virus sur le PC suffit amplement », explique Christophe Poulin.

Cela dit, rien n’empêche un programmeur de se lancer dans la création d’un virus pour PDA. De plus en plus connectés à Internet, ils peuvent devenir une cible attrayante. « Il s’est vendu environ 100 000 PDA en France l’année dernière. Lorsque EPOC sera disponible sur des téléphones mobiles, ce nombre sera multiplié, de quoi éveiller les envies ». Les PC de poche, et surtout leurs systèmes d’exploitation, pourraient donc, comme Windows, devenir victimes de leur succès.

Pour l’instant, Network Associates ne prévoit pas de commercialiser son produit anti-virus pour PDA en Europe.