Un robot Microsoft fait la chasse aux sites pirates
Depuis un an, une application de Microsoft est chargée de dénicher sur la toile les sites qui offrent des téléchargements de logiciels piratés. Outre l’automatisation des mises en demeure, ce logiciel chasseur repère les récidivistes.
Après la Business Software Alliance (BSA, voir édition du 6 février 2001) et la Windows Product Activation (WPA, voir édition du 1er octobre 2001), Microsoft intensifie sa lutte contre le piratage. Non pas en harcelant les entreprises étourdies (celles qui auraient « oublié » de payer leurs licences) mais en s’attaquant directement aux pirates. L’éditeur de Redmond a lancé, il y a plus d’un an, « un système de surveillance intense d’Internet », selon les propos d’une certaine Diana Piquette, responsable de la lutte contre le piratage chez Microsoft Canada, repris par notre confrère québécois de Multimédium.
Ce logiciel sans nom connu permet de rechercher des sites à l’aide de mots clés. Une fois la recherche effectuée, l’application envoie le résultat au département juridique de Microsoft qui prend alors la décision d’envoyer ou non des mises en demeure aux webmestres concernés. Selon le porte-parole de la société, les sites visés sont pour 99,5 % des serveurs qui proposent le téléchargement de logiciels piratés. Cette application interne à Microsoft automatise donc les tâches de veille et réaliserait en 24 heures ce qui prenait un mois à faire manuellement. Mieux, le logiciel permettrait de repérer les pirates qui, mis en demeure, s’empressent d’ouvrir des sites miroirs. Ce repérage était quasi impossible auparavant. Bien entendu, Diana Piquette ne croit pas qu’une baisse du prix des logiciels entraînerait une chute du piratage. Le président d’Infogrames, Bruno Bonnel, contredisait les arguments de la responsable antipiratage en annonçant, au Milia 2000, que « le meilleur moyen de lutter contre le piratage consiste à baisser le prix des jeux ». Il est vrai qu’Office XP n’est pas un jeu…