Un standard pour décrire les centres de données

Cloud

Un nouveau standard XML fera prochainement son apparition. Il a pour but de décrire les matériels et logiciels équipant les centres de données avec, en ligne de mire, le computing on demand.

Près de 25 entreprises high-tech ont annoncé s’être associées afin de promouvoir un nouveau standard XML baptisé DCML (data center markup language), dont la fonction est de faciliter l’échange d’informations entre les matériels et logiciels hétérogènes équipant les centres de données. Parmi ces entreprises, on compte EDS, Opsware – start-up dirigée par Marc Andressen, le créateur de Netscape – Computer Associates ou encore BEA Systems… Le principe de DCML, dont la finalisation est prévue début 2004, est de décrire les divers matériels et logiciels utilisés dans le cadre de l’administration des centres de données. Selon ses promoteurs, il prend en compte tout type de serveur, qu’il s’agisse de serveurs Linux, Windows ou Unix, ainsi que tout équipement de réseau ou de stockage.

Marc Andressen compare DCML à HTML et au rôle qu’a joué ce dernier dans le domaine de l’affichage de contenu sur Internet. DCML devrait notamment permettre de réduire les coûts d’administration d’un centre de données et aussi de donner corps au concept d’utility computing, également nommé informatique à la demande, qui vise à permettre une gestion plus flexible des ressources matérielles en fonction des besoins des entreprises. DCML est également présenté comme un antidote aux stratégies des grands fournisseurs en matière d’informatique à la demande tels IBM, HP ou Sun Microsystems qui, dans cette perspective, encouragent les entreprises à adopter une stratégie monofournisseur pour l’équipement de leurs centres de données, de manière à s’affranchir des problèmes posés par la coexistence de systèmes de fournisseurs différents, donc incompatibles. C’est également le point faible de DCML. Non soutenu par les principaux fournisseurs, on voit mal comment il pourrait être un succès, à moins que ce ne soient les clients eux-mêmes qui imposent à ces fournisseurs de le prendre en compte afin de limiter leur dépendance.