La dernière mise à jour du firmware des Macintosh lâchée sur le Net par Apple a provoqué la soudaine amnésie de certaines machines (voir édition du 4 avril 2001). Un flot de réactions a vu le jour depuis le 24 mars, et ne s’est pas vraiment tari depuis. Le débat qui, dans un premier temps, pointait Apple du doigt pour avoir mis sur le marché une mise à jour neutralisant l’usage des mémoires ne répondant pas à l’ensemble des spécifications techniques de ses machines, s’est déplacé sur la responsabilité des vendeurs de Ram, dont les produits fournis ne correspondaient pas aux niveaux d’exigence d’Apple. Au milieu de ce tourbillon de réactions, le Néo-zélandais Glenn Anderson, qui avait indiqué pendant la semaine qu’il se pencherait sur le problème dans le courant du dernier week-end (voir édition du 5 avril 2001), a fait ce qu’il avait dit. Samedi 7 avril, il a proposé un petit utilitaire, DIMM First Aid, qui remet en selle une bonne partie des mémoires vendues aux utilisateurs de Mac. Son programme ne fonctionne toutefois pas sur toutes les mémoires et il convient de vérifier d’abord avec son premier logiciel, DIMMCheck, si la mémoire détectée pourra être mise à niveau par DIMM First Aid après la mise à jour du microprogramme d’Apple, bien sûr. Prudence est mère de sûreté. Dans certains cas, la seule solution consiste à échanger voire racheter de la mémoire répondant aux spécifications d’Apple.
La tâche de Glenn Anderson n’a sans doute pas été de tout repos et il convient de souligner l’effort qu’il a réalisé pour la communauté d’utilisateurs Mac du monde entier : pendant une semaine, il a analysé les rapports que lui ont envoyés les utilisateurs, après avoir fait tourner son premier utilitaire, DIMMCheck. Un pensum, quand on sait que l’utilitaire en question génère quelques lignes indiquant de quel type de mémoire il s’agit. Dans le même temps, Glenn a cherché à réparer le problème sur certaines DIMM. Déjà la semaine dernière, il faisait parvenir à certains utilisateurs une première version d’un utilitaire qui remettait les pendules des mémoires à l’heure.
La vitesse des mémoires en cause
Le problème qui a surgi peut désormais être expliqué à condition de se rappeler que les spécifications des machines de la firme à la Pomme ont toujours été très strictes. L’entreprise intègre la conception de ses machines, c’est-à-dire que chaque élément auquel elle fait appel dans leur création répond à un équilibre total. La mémoire en fait partie, en tentant de fournir une vitesse optimale de fonctionnement. Celle qui est employée jusqu’à présent par Apple sur ses modèles les plus récents est la SDRAM PC 100 sur modules DIMM ou SO-DIMM, et plus récemment encore, la PC 133. Ainsi que l’indique Anderson, la vitesse des mémoires, exprimée en nanosecondes (ns), varie en fonction des modèles et selon les modes de fonctionnement acceptés (la mémoire dispose de plusieurs modes de fonctionnement). Mais Apple a par exemple toujours demandé sur les PowerMac G3 et G4 de la SDRAM PC 100 à moins de 8 ns. Les iMac utilisent de la mémoire à temps d’accès de 8 à 10 ns selon les modèles. Les iBook nécessitent une vitesse de 15 ns tandis que les PowerBook demandent 10 ns.
Le nouveau firmware d’Apple se charge en fait de faire respecter ces spécifications et neutralise donc la mémoire qui n’est pas assez rapide sur l’un de ses modes de fonctionnement, le mode CL3 (voir édition du 5 avril 2001). D’après Anderson, en fonction des rapports qui lui ont été transmis par les utilisateurs sur la base des informations recueillies par son premier utilitaire, près de 99 % de la mémoire neutralisée ne dispose pas de spécifications concernant le mode CL3. Le nouveau microprogramme d’Apple se charge en fait de détecter la présence de ce mode sur la mémoire dans un module intitulé SPD EEPROM, qui est en quelque sorte sa carte d’identité. Sur la plupart des cas parvenus jusqu’à Glenn, le mode CL3 n’était pas présent. Quand il l’était, c’était pour des vitesses de fonctionnement inférieures à celles qui sont spécifiées par Apple, ou parce qu’elles étaient défaillantes. Son utilitaire Disk First Aid, un gratuiciel, tente de résoudre ces problèmes en modifiant l’indication de fonctionnement de la vitesse dans l’EEPROM. Il s’agit en fait d’un reprogrammateur de mémoire.
Pour en savoir plus :
* La page de téléchargement sur le site de Versiontracker (en anglais)
* de Glenn Anderson (en anglais)
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