Plutôt que de se rendre sur la page d’accueil de Google pour effectuer une recherche sur le Web, les utilisateurs d’Internet Explorer, version 5 ou supérieure sous Windows, peuvent préférer utiliser une barre d’outils intégrée à leur navigateur. Pour l’installer, il faut se rendre sur la version anglaise du site et télécharger la Free Google toolbar (qui n’est donc disponible que dans la langue de Shakespeare). L’intérêt est évident. Grâce à elle, on obtient un accès direct à l’un des moteurs les plus efficaces du moment. La barre vient s’ajouter à l’interface du butineur Internet, en dessous des menus déroulants. Du coup, quelle que soit la page Web sur laquelle on se trouve, il suffit de taper un ou plusieurs mots clés dans le champs texte de la barre Google pour lancer une recherche. Les résultats pouvant s’afficher dans une fenêtre séparée.
Jusque là, rien de bien extraordinaire. Les utilisateurs coutumiers de Google trouveront certainement très pratique d’avoir accès plus facilement à leur moteur favori. Oui mais… une des fonctions proposées par la barre, appelée PageRank, soulève une polémique car elle envoie au serveur les adresses de toutes les pages que l’on visite sous IE 5 ! Et donc, pas seulement de celles résultant d’une recherche. L’idée est de fournir à l’utilisateur une évaluation de la popularité de la page affichée dans le navigateur. Pour mieux comprendre, il faut se pencher sur le fonctionnement même du moteur de recherche. Pour proposer des résultats de recherche pertinents, ce dernier fait plus qu’indexer le contenu des pages. Il leur affecte également une note, en fonction du nombre de pages qui elles-mêmes pointent vers chacune des pages indexées. Ce qui signifie que, lorsque l’on effectue une recherche dans Google, les résultats sont classés selon la popularité des sites. Et c’est cette note de popularité (sur 10), affectée donc à toutes les pages de l’index de Google, que la barre d’outils propose d’afficher pendant que l’on surfe.
Des risques pour la vie privée ?
Les associations américaines de protection des données privées n’ont évidemment pas manqué de pointer du doigt le fait que cette fonction pouvait très facilement servir à traquer les internautes. « S’ils stockent les URL avec un identifiant unique correspondant à chaque installation de la barre, il devient théoriquement possible de déterminer l’identité des internautes [et leurs habitudes de surf] », a notamment souligné Jason Catlett, président de Junkbusters, un groupe en chasse contre ce genre de pratiques. Google a indiqué qu’effectivement la barre créait des fichiers uniques mais que les utilisateurs devaient faire confiance à la société qui assure l’anonymat de ces fichiers. « Nous cherchons des données en masse, pas des informations individuelles », a expliqué un porte-parole.
Heureusement, cette fonction n’est pas obligatoire. On peut ainsi choisir de ne pas l’installer ou la désactiver temporairement une fois la barre installée. Mais on se prive alors d’une autre fonction intéressante qui permet d’afficher toutes les pages qui pointent vers celle que l’on est en train de visiter. Une fonction qui peut se révéler pleine d’enseignements.
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