Une biographie de Steve Jobs controversée
Voilà trois mois que l’Internet vibrionne autour de la sortie du livre d’un des journalistes spécialistes de la Pomme, Alan Deutschman. The second coming of Steve Jobs n’aurait sans doute pas eu un tel écho si Steve Jobs lui-même ne s’était pas mêlé de cette histoire !
Le livre de notre confrère Alan Deutschman est sorti en librairie cette semaine, aux Etats-Unis. « The second coming of Steve Jobs » (le second avènement de Steve Jobs) décrit, selon le point de vue de l’auteur, le parcours de Steve Jobs, créateur d’Apple, père du Mac, « enfant terrible » de la Silicon Valley et « fils prodigue » de Cupertino. Aux Etats-Unis, le livre a créé une petite tempête médiatique depuis trois mois que sa publication a été annoncée. La raison ? L’intérêt particulièrement poussé de Jobs lui-même, exacerbé par les rumeurs entourant les pressions qu’il aurait exercées sur l’éditeur et certains magazines pour éviter la parution.
Le livre lui-même n’apparaît pas comme un Nobel potentiel. En revanche, il ferait apparemment bonne figure au milieu des tabloïdes britanniques. A défaut de pouvoir interroger le « bon Dieu », qui a refusé l’interview à plusieurs reprises, Deutschman s’est intéressé à ses apôtres. Employés, ennemis potentiels et déclarés, amis, collaborateurs, mais aussi personnages influents ou financiers de la Silicon Valley ont été interviewés par l’un des spécialistes du petit monde de la Pomme. Deutschman est en effet l’un des rédacteurs reconnus sur Apple : il a contribué au magazine Fortune ou au New York Magazine. Ses articles sont parus dans Wired, Premiere et Vanity Fair. Son livre passe pour être sérieusement documenté et sans doute le travail le plus complet à ce jour, au sujet de l’effort réalisé par Steve Jobs pour réussir, malgré son éviction d’Apple au milieu des années 80.
Le récit fait le tour des petits et gros défauts de Jobs dans le cadre d’Apple ou de sa société d’animation Pixar. Le livre présente Jobs comme un tyran pour Apple, décrivant son goût immodéré du pouvoir et son unique façon de l’exprimer, en l’imposant. Chez Pixar, sa recherche de reconnaissance est latente, dans un environnement où la compétence est hautement appréciée. Mais le livre reconnaît toutefois qu’il est le « sauveur inattendu » d’Apple qui n’a eu peur ni de l’échec, ni d’essayer de nouvelles idées. Pour les anglophones, il est évidemment possible de se procurer le livre sur l’un des sites américains de librairie en ligne, en attendant une traduction française.
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