Une charte de diffusion pour le livre électronique
Dans le cadre de l’initiative Open eBook, plusieurs industriels et éditeurs ont présenté les spécifications d’un format unique de diffusion pour les romans, les textes illustrés et les articles qui seront lus demain sur nos livres électroniques.
Lancée voilà sept mois, l’initiative Open eBook espère limiter les risques d’une nouvelle guerre des standards en proposant des spécifications qui harmoniseront la présentation des textes téléchargés sur les livres électroniques, quel que soit leur modèle. Ce projet ambitieux vient de franchir une nouvelle étape importante avec la présentation à New York d’un tout premier cahier des charges. Réalisé avec le soutien actif d’industriels et d’éditeurs, où figurent en bonne place Microsoft, Adobe, Nokia ainsi que les constructeurs de livres électroniques NuvoMedia et Softbook Press, le document rassemble de nombreuses recommandations sur l’édition des textes en langage HTML et XML. Une grande quantité d’exemples de balises sont présentés pour standardiser la mise en page, normaliser l’utilisation des feuilles de styles ou des illustrations, placer un titre, un nom d’auteur, un sommaire, etc.
Loin de vouloir freiner la créativité des éditeurs, ces recommandations ont pour but d’« assurer qu’il y aura un large choix de livres électroniques alimenté par de nombreuses sociétés de publication, à l’intention de millions de consommateurs », explique Dick Brass, vice-président de Microsoft. L’homme, qui a lancé l’idée du projet Open Book en octobre dernier, soutient que « sans un standard commun, les éditeurs devraient formater leurs titres pour chacun des livres électroniques disponibles, si bien que le nombre d’ouvrages par appareil deviendrait restreint ». Ce qui pourrait étouffer dans l’oeuf le succès du livre numérique, certainement promis à un bel avenir.
Parmi les industriels membres de l’initiative Open Book, la société NuvoMedia commercialise déjà un écran épais, interactif et portable baptisé Rocket eBook. Il pèse un peu plus d’un demi-kilogramme et peut stocker environ 4000 pages, soit l’équivalent de 10 romans avec à la fois du texte et des images en niveaux de gris. Il permet d’annoter les textes, de souligner des passages ou encore d’insérer des liens hypertextes au sein d’un chapitre, le tout avec une autonomie de 33 heures.
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