Une étude dénonce la violence des jeux vidéo

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L’association américaine Children Now publie une étude sur les jeux vidéo les plus vendus. Comme chaque année, elle se montre très critique. D’après elle, près de 90 % d’entre eux présenteraient en effet des scènes de violence, l’absence de diversité raciale est également pointée du doigt tout comme la place de la femme. Inquiétant.

C’est un débat sans fin, au sein duquel l’association Children Now tient une position toute tranchée en dénonçant notamment l’emploi de la violence dans les jeux vidéo. Cette année encore, elle publie une étude sur les 10 jeux les plus vendus sur chaque plate-forme (PC mais aussi Playstation et Playstation 2, Game Boy Color et Game Boy Advance). Le constat dressé par Children Now est inquiétant, pour ne pas dire catastrophique. Mais encore faudrait-il connaître l’impact réel des jeux sur le comportement des enfants. Quoi qu’il en soit, Children Now brandit ses chiffres. Tout d’abord la violence : 89 % des jeux examinés dans l’étude contiennent des scènes de violence, « dont près de la moitié se traduisent par des blessures apparentes des personnages de jeux de combat, de sport, de stratégie ou d’action », précise le document. Ce dernier met en cause le mode de classement des jeux effectué aux Etats-Unis par l’Entertainment software rating board (ESRB), lequel estampillerait d’un E (pour « Everyone », « tout public ») des jeux comportant des scènes de violence. D’ailleurs, une autre étude, menée par le National Institute on Media and the Family, montre qu’une grande partie des revendeurs distribuent des jeux notés « pour adultes » à des mineurs (voir encadré).Le rapport de Children Now dénonce également la vision tronquée de la société offerte par les jeux. En effet, la quasi-totalité des héros sont des personnages masculins et de surcroît, ce sont des blancs. Les femmes ne représenteraient que 16 % des personnages, en général des figurants ou des second rôles (50 %). Pas moins de 86 % des femmes noires apparaissent en tant que victimes de la violence tandis qu’il n’apparaît aucun personnage féminin de type hispanique dans les jeux examinés. Les jeux PC seraient les plus susceptibles de s’adresser aux joueuses. Rappelons tout de même que tous les jeux vidéo ne sont pas violents, et que rien n’oblige à y jouer !