Usages mobiles : la France préfère les applications aux sites Web

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Traduite par la prise de pouvoir des applications aux dépens de la navigation Web, la révolution des usages mobiles en France s’illustre dans une étude conduite au 1er trimestre 2014 par AT Internet.

Portés par les réseaux sociaux et les solutions de messagerie instantanée, les usages mobiles ont fortement progressé au 1er trimestre 2014.

C’était l’un des principaux constats établis par le cabinet d’analyse américain Flurry Analytics dans un rapport publié début avril. En dépit d’un périmètre limité aux Etats-Unis, l’étude en question fournissait de nombreux indicateurs quant à l’évolution globale du marché. Tout particulièrement sur une tendance de fond : la prise de pouvoir des applications aux dépens de la navigation Web. Une enquête similaire conduite en France par AT Internet aboutit aux mêmes conclusions : entre mars 2013 et mars 2014, le trafic enregistré par les applications mobiles a progressé de 44% en moyenne… quand celui des sites Web chutait de 10,5%.

Plus de la moitié des 314 applications sondées connaissent une hausse de fréquentation supérieure à 19% ; le trafic fait plus que doubler dans un cas sur cinq. A contrario, près de 70% des 2751 sites Web étudiés perdent des visites en provenance des smartphones et des tablettes. Au global (en intégrant notamment ces quelque 20% qui s’en tirent avec une légère progression de leur audience), la baisse médiane du trafic est égale à 12,4%.

Cette dynamique négative s’illustre plus encore lorsqu’on découpe les statistiques mois par mois : -5,4% entre janvier 2013 et janvier 2014 ; -6,5% en février ; -10,5% en mars. L’évolution des usages et des mentalités reflète l’adoption rapide des smartphones, écoulés – selon IDC – à plus d’un milliard d’exemplaires dans le monde en 2013 (+39,2% d’une année sur l’autre). Même tendance pour les tablettes : environ 220 millions de ventes en 2013, contre moins de 150 millions en 2012 (source Gartner).

On constate, chez les éditeurs, une certaine prise de conscience vis-à-vis du phénomène. Citons l’exemple de Google, qui a révisé son approche en matière de publicité. Le groupe Internet vient de lancer, à destination de ses clients annonceurs et e-commerçants, de nouvelles technologies de ciblage.

L’une des solutions s’adresse aux entreprises qui souhaitent générer des téléchargements pour leurs applications mobiles. Effectué par l’intermédiaire de la régie AdMob, le profilage des mobinautes s’appuie sur des données collectées via le Play Store : applications préférées, habitudes d’utilisation, éventuels achats « in-app », etc. Concrètement, un utilisateur régulier d’outils de fitness pourrait voir s’afficher, lors d’une recherche Google sur son smartphone, un lien vers une application permettant de suivre un programme de régime ou de mesurer des performances sportives.

Google a également introduit, au sein d’AdWords, une technologie de « deep linking » qui permet aux annonceurs d’acheter des espaces publicitaires redirigeant directement vers leurs applications mobiles.

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L’usage des applications mobiles a une forte influence sur la navigation Web (source AT Internet).

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Crédit photo : LittleStocker – Shutterstock.com

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