Usine IO : une « brique fondamentale » de la French Tech ?
Aux côtés de Groupe Gorgé, Bpifrance participe au deuxième tour de table d’Usine IO, un espace d’innovation parisien dédié aux porteurs de projets orientés objets.
Historiquement présent dans les équipements et services industriels, les systèmes intelligents de sûreté et la protection en milieux nucléaires, Groupe Gorgé confirmait, voici tout juste un an, son ancrage dans le secteur de l’impression 3D en créant, avec le concours de Bpifrance, la structure Prodways Entrepreneurs.
Cette dernière a vocation à réaliser des investissements en fonds propres sous la forme de participations minoritaires, Bpifrance apportant son soutien via des prêts bonifiés et diverses aides à l’innovation.
De dimension financière, mais aussi technique et stratégique, cette aide est apportée non seulement aux concepteurs de matériels et solutions (machines, scanners, matières, logiciels, services), mais aussi aux porteurs de projets.
La première opération de financement s’était portée sur Dentosmile. Prodways Entrepreneurs avait investi 700 000 euros pour acquérir 20 % du capital de ce fabricant spécialisé dans l’hygiène bucco-dentaire et connu pour sa technique de réalignement des dents par un système de gouttières transparentes construites sur mesure.
L’accompagnement des entreprises européennes de la filière impression 3D se poursuit aujourd’hui avec Usine IO, dans le cadre de son deuxième tour de table.
Et de deux
Cette société, qui se présente comme un « espace stratégique d’innovation technologique » dédié aux start-up du monde du hardware, avait bouclé une première levée de fonds en juin 2014 auprès d’investisseurs de renom comme Xavier Niel (via Kima Ventures), Jacques-Antoine Granjon (vente-privee), Henri Seydoux (Parrot) et Hugues Souparis (Hologram Industries).
Elle enregistre cette fois-ci le soutien de Prodways Entrepreneurs, qui s’associe au fonds French Tech Accélération, opéré depuis décembre 2014 par la Caisse des dépôts et géré par sa filiale Bpifrance dans le cadre du Programme d’investissements d’avenir.
Le ticket est inférieur au million d’euros, mais il s’inscrit dans la droite ligne des objectifs de l’État, qui cherche à favoriser l’essor d’accélérateurs de start-up sur le territoire français.
Pour Gilles Schang, directeur des investissements au pôle écotechnologies de Bpifrance, Usine IO « construit une brique fondamentale à l’écosystème français pour accélérer le développement des startups [sic] orientées objets ».
Sur plus de 1500 m² d’espaces de conception et d’ateliers dans le 13e arrondissement de Paris, designers, ingénieurs, entrepreneurs, étudiants et salariés de grands groupes se côtoient autour des ressources qui leur sont fournies pour concevoir des prototypes de leurs produits et en préparer l’industrialisation.
Ouvert depuis neuf mois, Usine IO revendique aujourd’hui 130 clients qui bénéficient des machines mises à leur disposition, ainsi que d’une expertise technique (CAO, méthodes, électronique) et de mise en relation.
Les locaux d’Usine IO sont aussi régulièrement le théâtre de hackatons, comme ceux organisés cette année par Microsoft et AXA France autour des objets et services connectés ou par GDF Suez sur les drones.
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