VDSL2 : un déploiement limité en France selon Nerim
Enquête : la technologie VDSL 2 peut-elle se substituer à la fibre ? Nerim calme les ardeurs pour des raisons techniques. Malgré tout, les opérateurs lancent des tests. tandis que l’ARCEP « donne rendez-vous »…à l’automne 2013.
Le VDSL 2, il faudra attendre un peu pour un éventuel déploiement à grande échelle en France.
L’ARCEP l’avait dit en septembre et Nerim vient d’en remettre une couche.
Cet opérateur Internet et hébergeur professionnel considère que le lancement du VDSL 2 ne surviendra pas avant l’automne 2013.
Et le feu vert sera donné après l’accord du « comité d’experts » désigné par l’Autorité de Régulation des Communications Electroniques et des Postes.
D’un point de vue technologie d’accès, le Very High Speed Digital Subscriber Line 2 est un protocole de transmission de données à haut débit vers un site à travers une paire de cuivre.
Dans le débat sur la montée en débit, on le présente souvent comme une alternative au déploiement de la fibre optique en moins chère, plus facile à déployer puisqu’il s’appuie sur le réseau cuivre existant de France Telecom.
En fait, il faut y aller doucement sur ces affirmations au regard des limites techniques.
Mais c’est un constat pour la rentrée : tous les opérateurs s’y intéressent.
Les premiers tests en situation d’exploitation réelle auraient démarré chez l’ancien opérateur historique.
Déjà en juin, on évoquait dans la presse une bêta-test à partir de septembre chez Orange.
En septembre, Freenews évoquait « l’arrivée de la VDSL 2 chez Free » après avoir remarqué une ligne à ce sujet dans la présentation des résultats semestriels du groupe Iliad.
SFR a lancé début octobre une bêta privée via son Atelier (70 utilisateurs).
Ca bouge aussi chez Bouygues Telecom.
La communauté officieuse Bbox-Forum.net indiquait en août que l’opérateur était « en train de contacter des clients Bbox éligible, pour leur proposer de tester gratuitement avec une Bbox Sensation les débits en VDSL2 et en retenir une centaine ».
Alors qu’OVH joue cash et en fait déjà ouvertement la promotion (« VDSL2, encore plus fort que l’ADSL2+ »).
Chez Nerim, on évoque effectivement des « tests encourageants ».
« L’augmentation du débit est sensible par rapport à l’ADSL2 : les « débits théoriques » du VDSL2 (c’est-à-dire lorsque l’abonné se situe à quelques mètres du DSLAM) sont de 100 Mbit/s, alors que les débits de l’ADSL2+ sont au maximum de 28 Mbit/s (descendant) et 1 Mbit/s (montant) », précise l’opérateur alternatif pour les entreprises.
« Testé à 900 mètres du DSLAM, le VDSL2 permet d’exploiter le réseau cuivre à 40 Mbit/s en download et 7 Mbit/s en upload. »
Dans sa communication, Nerim assure qu’il est en mesure de livrer du VDSL2 sur son réseau de dégroupage couvrant Paris et une partie des Hauts-de-Seine.
« Le plan de migration de l’ensemble des cartes DSLAM VDSL2 a été réalisé cet été », précise-t-il.
(Lire la fin de l’enquête page 2)