Free vient d’enrichir sa carte de dégroupage fixe en y distinguant, grâce à un code couleur, l’ensemble de ses répartiteurs migrés en VDSL2.
Cette technologie, dont le déploiement national a débuté le 1er octobre 2013 sous la bienveillance de l’ARCEP, permet d’atteindre, sur paire de cuivre, des débits de 100 Mbit/s en réception et 25 Mbit/s en émission, contre respectivement 25 Mbit/s et 1 Mbit/s pour l’ADSL2+. Techniquement validée en avril dernier par le régulateur des télécoms, la norme a été testée au cours de l’été dans les départements de Dordogne et de Gironde.
Entrevu comme une alternative dans les zones qui ne feront pas l’objet d’un déploiement FTTH – fibre à domicile – sur le court terme, le VDSL2 est très dépendant des interférences et de la distance. Seuls les abonnés raccordés directement au central téléphonique (sans passer par un sous-répartiteur) et qui n’en sont pas trop éloignés (moins de 1,5 km) jouiront de conditions optimales. L’ARCEP estime qu’environ 5 millions d’abonnés ressentiront une différence par rapport à l’ADSL. Mais à peine 6% des quelque 31 millions de lignes ADSL ouvertes en France pourront espérer profiter de plus de 30 Mbit/s.
Du côté des opérateurs, la transition implique le changement des cartes d’interconnexion dans les noeuds de raccordement des abonnés (NRA). Sur sa carte réactualisée, Free n’indique pas la couleur utilisée pour représenter les NRA migrés en VDSL2. Selon Univers Freebox, il s’agit de ceux indiqués en doré… et très dispersés sur le territoire.
Le groupe télécoms de Xavier Niel privilégie effectivement un déploiement par plaques, avec en tête de liste Paris et sa petite couronne, mais aussi Lille, Lyon, Marseille, Strasbourg et Toulouse. Sa communication autour du VDSL2 lui a toutefois valu d’être recadré par l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP), qui en a dénoncé « le caractère partiel et parfois inexact ».
A défaut de disposer du pouvoir de sanction (il en a été privé le 5 juillet dernier par le Conseil d’État), le régulateur des télécoms a fustigé, par un communiqué émis début octobre, des performances « purement théoriques [obtenues en laboratoire, ndlr] et de nature à induire en erreur les utilisateurs sur le service que va leur apporter leur fournisseur d’accès« . Les annonces d’Iliad-Free sont d’autant plus scrutées qu’elles ont fait réagir la concurrence.
Détenant le principal réseau en cuivre sur le territoire national en raison de son statut d’opérateur historique, Orange se positionne en première ligne, comptant sur le VDSL2 pour assurer la montée en débit dans les collectivités qui devront attendre avant de voir la fibre optique. Bouygues Telecom projette également d’inclure le VDSL2 dans ses formules fixes, pour tous les abonnés détenteurs d’une Bbox Sensation. Quiconque souhaitera en bénéficier devra en faire la demande expresse auprès du service client. SFR tempère son propos : « Le VDSL2 […] ne doit être retenu que pour les zones non dégroupées en priorité ou non dégroupables, afin de ne pas perturber les investissements dans la fibre« .
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