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Véhicules autonomes : le gouvernement esquisse un marché à l’horizon 2020

À quand l’arrivée des voitures autonomes sur le marché français ?

Pour Édouard Philippe, c’est envisageable dès 2020… moyennant un aménagement des territoires, une adaptation des compétences et une « transformation profonde » du cadre réglementaire.

Le Premier ministre est revenu sur la « révolution de la mobilité » dans un discours tenu ce lundi 20 novembre au CNI (Conseil national de l’industrie), à Bobigny (Seine-Saint-Denis).

Décrivant la voiture de demain comme « à la fois un centre multimédia, une capacité de stockage et une intelligence artificielle », il a rappelé qu’au-delà de la filière française, « de nombreux acteurs sont sur la brèche : chimistes chinois*, groupes du numérique américains… ».

Dans ce domaine, les travaux du gouvernement français sont coordonnés par Anne-Marie Idrac.

L’ancienne ministre et députée, qui a dirigé la RATP et la SNCF, doit rendre, en mai prochain, une feuille de route sectorielle qu’elle aura élaborée avec le comité stratégique de la filière automobile.

La même démarche sera appliquée à l’ensemble des filières industrielles, qui vont faire l’objet d’un audit au sein du CNI, avec l’objectif d’établir, sous trois mois pour chacune, une cartographie et de grands axes stratégiques.

Digitaliser l’industrie

Édouard Philippe l’affirme : la logique de filières sera renforcée avec l’aide du Fonds pour l’industrie et l’innovation, qui sera opérationnel au 1er janvier 2018 avec une enveloppe de 10 milliards de dollars (dont environ 2 milliards issus des récentes cessions de participations dans Engie et Renault).

Une autre enveloppe, de 15 milliards de dollars, a été dédiée à un plan de formation destiné à accompagner la transformation de l’industrie, notamment par l’innovation technologique.

Sur ce point, le Premier ministre fait référence à Whirlpool, qui exploite l’Internet des objets sur son site d’Amiens, ainsi qu’à ArcelorMittal, qui a « digitalisé », à Florange, ses laminoirs et lignes de revêtements.

« Je souhaite que l’on puisse inciter l’intégralité de nos PME et ETI industrielles, soit 25 000 entreprises, à s’engager dans cette démarche d’ici [à] 2020 », a-t-il déclaré, en mentionnant le label « French Fab », piloté par Philippe Darmayan – président d’ArcelorMittal France.

En matière de formation et d’apprentissage, il est question de donner davantage de responsabilités aux branches. L’idée a été soumise à une consultation publique lancée le mois dernier.

Édouard Philippe aura par ailleurs insisté sur le renforcement du dispositif public d’accompagnement et de financement à l’export, tout en soulignant la nécessité de travailler, à l’échelle européenne, sur la réciprocité commerciale ou encore le contrôle des investissements étrangers.

* Le Premier ministre sur la mobilité électrique : « On ne peut pas se contenter d’une offre asiatique, alors que la batterie représentera à l’avenir une partie importante de la valeur d’un véhicule. »

Crédit photo : mripp via Visualhunt / CC BY

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