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Vente de billets de train sur Internet : Capitaine Train n’a pas peur du général SNCF

Capitaine Train arrive en gare et sans retard.

Il est bon de saluer le lancement officiel de ce site, fruit d’une start-up française créée en 2009 par trois ingénieurs, dont le P-DG Jean-Daniel Guyot.

L’objectif  est à la fois simple et ambitieux : « révolutionner la vente de billets de train sur Internet ».

Ce, sur un marché jusqu’ici ultra-dominé par un seul acteur : le très officiel site de réservation de la SNCF, Voyage-SNCF.com

La start-up, basée à Paris 9ème, compte aujourd’hui onze personnes, avec une accélération depuis quelques mois de ses recrutements, à la vitesse d’un salarié par mois en moyenne.

Elle a lancé en mars 2011 la version bêta test de Capitaine Train qui a permis à la startup de confronter son projet à de « vrais » utilisateurs.

Une phase couronnée de succès qui a facilité, il y a quelques mois, une belle levée de fonds auprès d’Index Ventures et de CIC Capital Privé, ainsi que de quelques investisseurs individuels.

Pour les dirigeants de la jeune pousse, la bêta test avait bien sûr pour objectif d’identifier puis de corriger un maximum de bugs, mais aussi  – et surtout – de modifier certains aspects du site en fonction des remarques des utilisateurs.

« Une véritable entreprise de co-construction. »

« Aujourd’hui, affirment-ils sur leur blog, la plupart des bugs ont été corrigés, l’infrastructure du site a été renforcée et les performances sont au rendez-vous. Le site compte 22 000 inscrits. 22 000 contributions qui auront aidé Capitaine Train à mûrir et l’auront préparé à son ouverture au public. »

Et Jean-Daniel Guyot d’ajouter : « Nous voulons d’abord remercier du fond du cœur les 22 000 personnes qui ont utilisé Capitaine Train depuis l’année dernière. Vous nous avez permis d’améliorer constamment notre service, vous avez été conciliants quand nous faisions des gaffes et vous avez invité vos amis à passer par nous pour leur simplifier la vie. Continuez, on aime ça. »

De la concurrence sur un marché jusqu’ici monopolistique

Le site qui propose des billets de la SNCF et de la Deutsche Bahn, ainsi que ceux émanant de l’offre de la filiale privée iDTGV, fait de cette start-up un concurrent direct de Voyage-SNCF, tout en étant la première agence en ligne à distribuer l’ensemble de l’offre des deux principaux transporteurs ferroviaires en Europe que sont la SNCF et la DB.

« Quelles sont les relations avec iDTGV et avec la SNCF/ Voyage-SNCF ? » Avons-nous demandé à Guillaume Jouanno, responsable clients de Capitaine Train.

« Elles sont bonnes… » Tout en enchaînant : « Nous travaillons avec Voyages-SNCF Technologies qui nous a acceptés (suite à la décision de l’Autorité de la Concurrence). Au début c’était un peu tendu. Mais par la suite ça s’est arrangé, et aujourd’hui nos relations sont avons tout techniques puisque nous utilisons leur plateforme de réservation, et sont très cordiales. »

Pour autant, l’ambition d’être un concurrent qui ringardise un brin le service touffu et parfois peu lisible de la SNCF est apparemment là. Et la clientèle, bouche-à-oreille 2.0 aidant, commence à affluer.

« En 2011, affirme Guillaume Jouanno, nous avons vendu 40 000 billets sur toutes les destinations disponibles en train depuis la France. Et à fin 2012, nous espérons pouvoir multiplier ce chiffre par dix. »

Quels sont les arguments majeurs qui plaident en faveur de leur service ?

Guillaume Jouanno répond : « notre interface agréable, plus de facilité dans la réservation, l’absence d’agression publicitaire. »

Et quid des tarifs, sont-ils mieux disant par rapport à la compagnie nationale des chemins de fer ?

« Pour la France, nous appliquons des prix identiques à ceux pratiqués par la SNCF et iDTGV. En revanche, sur des trajets transfrontaliers France-Allemagne et sur le territoire allemand nous sommes moins chers, grâce à l’accord que nous avons pu passer avec la DB. »

« C’est possible car en Allemagne nous ne facturons pas de frais supplémentaires. Pour les trajets transfrontaliers  nous comparons les prix pratiqués par la SNCF et la DB et nous alignons systématiquement sur le moins cher des deux. »

Le responsable clientèle de Capitaine Train ne cache pas qu’au-delà de l’Allemagne, la start-up ambitionne « d’ouvrir » d’autres pays.

D’autant que la démarche de Capitaine Train est unique en France et que les quelques services vaguement comparables en Europe sont concentrés sur leur marché intérieur.

Pour conclure, Jean-Daniel Guyot écrit dans le blog de Capitaine Train : « La sortie publique de Capitaine Train est une belle étape. Nous aurons plein de choses à annoncer dans les mois qui viennent et oui, nous travaillons activement sur la version mobile. L’application iPhone prend même forme jour après jour (et nous cherchons toujours un fantastique développeur pour Android). Nous avons maintenant une super équipe de 11 personnes, nous vous présenterons les nouvelles recrues dans les semaines qui viennent. »

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