Vente liée Windows-Internet Explorer : Google soutient la démarche de Bruxelles

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La firme de Mountain View estime que l’intégration systématique d’Internet Explorer avec l’OS Windows porte atteinte à la concurrence entre les navigateurs.

Google suit les traces d’Opera Software et de la Fondation Mozilla dans la bataille juridique qui oppose Bruxelles et Microsoft. La Commission européenne accuse en effet la firme de Redmond d’abus de position dominante en pratiquant le système de la vente liée de son navigateur Internet Explorer « avec son système d’exploitation dominant Windows pour PC clients ».

La plainte avait initialement été déposée à la fin de l’année 2007 par l’éditeur norvégien Opera Software qui exploite le navigateur éponyme. Avec la communication des griefs survenue mi-janvier, Microsoft dispose désormais d’un délai de six semaines pour répondre aux griefs émis par les autorités anti-trust de l’Union Européenne.

Il y a deux semaines, le Fondation Mozilla, l’éditeur du navigateur Firefox, a demandé à s’investir dans le dossier, en tant que « tierce partie intéressée ». Mozilla apportera son expertise technique concernant les navigateurs Web dans cette procédure et sera amenée à donner son avis concernant ce grief d’abus de position dominante évoqué par la Commission européenne.

Firefox et Chrome bientôt intégrés à Windows ?

Google, qui exploite le browser Chrome, vient à son tour d’entrer dans le jeu. La firme de Mountain View souhaite aider Bruxelles à démontrer que Microsoft nuit à la concurrence en intégrant, de facto, Internet Explorer à son système d’exploitation. L’éditeur américain se rendrait bien coupable, selon Google, d’abus de position dominante.

Par ailleurs, la Commission européenne ne reste pas les bras croisés et évoque les sanctions qui pourraient être prises à l’encontre de Microsoft et de son système de vente liée si les griefs dont il fait l’objet sont bien confirmés. « La Commission pourrait envisager d’ordonner à Microsoft de donner à ses utilisateurs une chance effective de choisir quel navigateur concurrent ils veulent installer dans Windows à la place, ou en remplacement, d’Internet Explorer, et lequel ils veulent avoir par défaut« , a indiqué un porte-parole de la Commission à l’AFP.

Ce qui veut dire que Bruxelles pourrait obliger Microsoft à proposer nativement d’autres navigateurs Web qu’Internet Explorer, comme Firefox ou Google Chrome, lors de la vente de PC équipés d’un système d’exploitation Windows.