Netflix a signé un accord avec Verizon pour bénéficier d’un accès direct à son réseau Internet. Un moyen pour le fournisseur américain de vidéos sur demande (SVoD) d’améliorer la qualité de ses services auprès du client final en évitant les zones de congestion sur le réseau global.
L’information rapportée par Ars Technica montre qu’après un accord de peering privé signé avec Comcast (plus grand câblo-opérateur des USA), Netflix fait de même avec Verizon. D’un point de vue technique, il faut voir les infrastructures du réseau Internet comme de petites routes à faibles bandes passantes (détenues par les opérateurs de transit) connectées à des autoroutes aussi appelées dorsales Internet… et détenues par des acteurs comme Comcast et Verizon aux Etats-Unis. Celles-ci sont bien plus performantes et capables de supporter des trafics de données supérieurs.
Netflix, qui diffuse un flux de données extrêmement pesant, s’arrange donc pour éviter de passer par les « petites routes » et ainsi s’épargner le ralentissement du transit de ses données. Pour les clients finaux, de tels problèmes peuvent conduire à l’interruption temporaire d’une vidéo. Un fait ennuyeux pour Netflix, qui souhaite garantir une qualité de service suffisante pour que tous ses abonnés puissent regarder des films comme s’ils étaient au cinéma.
En théorie, les accords de peering privé ne remettent pas en cause le principe de neutralité du Net, qui stipule que tout service Web doit pouvoir disposer d’une qualité de traitement égale. En effet, il ne s’agit pas là d’accroître la bande passante allouée au flux de données de Netflix, mais de lui permettre d’éviter les zones de congestion du réseau. Dans les faits, cela revient au même, puisque fort de son pouvoir économique, le fournisseur SVoD obtient des avantages qui ne sont pas à la portée de tout le monde.
Notons qui plus est que la Federal Communications Commission (FCC – organisme chargé de réglementer et de contrôler les télécoms aux USA) a proposé il y a quelques jours différents textes de loi remettant en cause le principe de neutralité du Net. Si elles sont votées, ces nouvelles lois pourraient autoriser les câblo-opérateurs et FAI à facturer des avantages en termes de bande passante aux services Web.
A terme, Netflix pourrait donc non seulement éviter les zones de congestion du réseau américain, mais aussi se réserver une bande passante supérieure que ne pourraient pas occuper des services de moindre importance.
En Europe, le Parlement Européen (qui sera renouvelé en mai) a choisi de revenir sur des textes de lois proposés en 2013 par la Commission Européenne et favorables, là aussi, à la création d’un réseau Internet à double vitesse. Comme le rapporte Silicon.fr, le texte modifié « garantit l’accès de tous à tous les points du réseau, sans discrimination liée au support, au contenu, à l’émetteur ou au destinataire de tout échange de donnée. Le principe de neutralité du Net devient explicite, général et de force exécutoire ».
En tant que tel, le texte ne fait pas force de loi et devra attendre des contrepropositions du conseil des ministres des 28 avant de pouvoir éventuellement être applicable par les États membres de l’Union Européenne.
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