Vidéo à la demande : ça se bouscule au portillon de Hulu.com
Aux Etats-Unis, Apple lorgne le service de vidéo à la demande Hulu. Mais aussi Google et Yahoo. L’investissement pourrait se monter à 2 milliards de dollars.
Qui va croquer Hulu.com ?
Aux Etats-Unis, la plate-forme de vidéos en streaming star (shows TV, séries, films) est exploitée par des mastodontes de l’audiovisuel et de communication (Walt Disney, NBC Universal, News Corp…) et un fonds d’investissement (Providence Equity Partners).
Service gratuit à l’origine (en se rémunérant par la pub), Hulu.com a ouvert une déclinaison premium multi-plateformes (PC, tablette, TV connectée…) qui pourrait afficher un million d’abonnés d’ici la fin de l’été (875 000 en l’état actuel).
Les propriétaires actuels sont prêts à céder le service. Cela tombe bien : Hulu.com fait l’objet de convoitises.
Dans le bal des prétendants figure Yahoo, même si la P-DG Carol Bartz a refusé d’émettre le moindre commentaire à ce sujet lors de la publication des résultats du deuxième trimestre du groupe Internet qui sont tombées dans le courant de la semaine.
Mais, selon le Wall Street Journal, Apple serait également sur les rangs. Pour l’instant, il s’agirait juste d’une « manifestation d’intérêt ».
Mais le quotidien économique et financier assure que la firme de Steve Jobs serait prête à consentir un investissement de deux milliards de dollars pour parvenir à ses fins.
C’est une bataille qui concerne directement tous les grands groupes Internet.
Y compris l’incontournable Google, qui dispose de confortables ressources financières, pour enclencher une offensive et englober une deuxième plate-forme vidéos à côté de YouTube.
Quant à Microsoft et Amazon, ils se seraient écartés de la procédure tant que les droits de diffusion audiovisuelle (stratégique pour l’exploitation de Hulu.com) ne sont pas inclus dans le deal.
Disposant d’un effectif de 300 personnes (éparpillés entre Los Angeles, New York, Chicago, Seattle et Pékin), Hulu.com devrait réaliser un chiffre d’affaires de 500 millions de dollars en 2011 selon son P-DG Jason Kilar.
C’est un sérieux concurrent de Netflix (24 millions d’abonnés).