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Vidéo Emmanuel Gilloz (profession : « maker ») : l’art de combiner impression 3D et crowdfunding

D’un côté, l’impression 3D est un business qui s’industrialise (voir le rapprochement MakerBot – Stratasys aux Etats-Unis).

De l’autre, le marché reste à un stade mi-artisanal mi-professionnel avec des « makers » qui avancent de leur côté en toute autonomie.

Sur le salon Planète PME qui s’est déroulé cette semaine au Palais des Congrès (Porte Maillot, Paris), nous rencontrons Emmanuel Gilloz sur le stand de la Chambre de commerce et d’industrie de Paris.

Il affiche un profil de « designer-maker ». Ses démonstrations d’impression 3D font sensation sur place.

C’est l’illustration de ce que Chris Anderson, ex-rédacteur en chef de Wired (déjà à l’origine du concept de la « Longue traîne » dans la Net-économie) qui a fondé 3D Robotics, met en avant la communauté des « Makers » dans son nouvel ouvrage.

Ou comment l’approche « Do It Yourself » pourrait modifier les circuits traditionnels  de la production et de la distribution.

L’aube d’une nouvelle révolution industrielle autour de l’impression 3D ? Le concept n’est pas nouveau en soi. Mais c’est maintenant qu’il prend de l’essor.

Il semblerait que le fameux « time to market » ait sonné et le parcours en France d’une start-up comme Sculpteo tendrait à le prouver.

Sur son blog, Emmanuel Gilloz se présente comme « Co-fondateur du Makerspace de Nancy Nybi.cc, FabManager à l’ENSGSI; daltonien, gaucher, et idéaliste voulant améliorer le monde ».

On pourrait croire qu’il présente sur le salon PME un prototype d’imprimante 3D conçu dans son garage.

En fait, c’est un autodidacte qui a démarré en participant au projet RepRap*.

Et son dada pour les loisirs à l’origine tourne au business.

Sa production d’imprimantes 3D prend de l’importance (une centaine de machine en cours).

Il en a déjà vendu une trentaine de machines en adoptant un mode de fabrication collaborative et en exploitant les canaux de crowdfunding (notamment Hulule).

Un mode de financement qui dépasse ses attentes.

Que les Géo Trouvetou regardent bien la vidéo et écoutent le mécanisme de fonctionnement de la « petite entreprise » d’Emmanuel Gilloz.

C’est rafraîchissant, déroutant et donc passionnant.

* D’origine britannique, RepRap est un projet de l’Université de Bath. Il vise à créer une imprimante tridimensionnelle en grande partie auto-réplicative et libre (source : Wikipedia).

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