Vidéo en ligne : DailyMotion signe son premier accord de distribution avec la Warner
DailyMotion pourra diffuser du contenu sous copyright de la Warner qui se
rémunérera sur les recettes publicitaires.
DailyMotion, la plate-forme de diffusion de vidéo en ligne, et Warner Music Group ont profité du Midem 2007 à Cannes (du 21 au 25 janvier) pour annoncer la signature d’un accord d’exploitation de contenu. Par cet accord, la major autorise le site français à diffuser ses contenus (vidéo, extraits sonores, interview, extrait d’émissions, de concerts, etc.) par l’intermédiaire des membres de la plate-forme de partage de vidéo. En contrepartie, DailyMotion reversera à Warner une part des revenus générés par la publicité.
Les contenus en question seront issus du catalogue de la Warner (essentiellement des vidéos) mais aussi des matériaux de la major que les internautes exploitent à travers leurs propres productions. Ces contenus, diffus, seront repérés par DailyMotion grâce à une technologie d’emprunte digitale qu’instaure la plate-forme créée par Benjamin Bejbaum, le PDG. Le système d’emprunte numérique permettra par ailleurs à la Warner d’identifier les droits qui accompagnent un contenu et d’en demander le retrait éventuel. Ce système sera mis en place dans le courant de l’année, ont indiqué les intéressés, sans plus de précision sur la période. On imagine que le plus tôt sera le mieux. Pour la major en tout cas.
28 millions de pages vues par jour
Avec 1,6 million de visiteurs uniques et 28 millions de pages vues par jour, DailyMotion revendique la place de numéro 2 mondial des plates-formes de diffusion vidéo en ligne derrière YouTube dont l’entreprise française suite la démarche commerciale. La filiale vidéo de Google a déjà signé des accords équivalents avec BMG, CBS, Sony, Vivendi Universal et Warner. Si Warner Music Group est le premier à signer avec DailyMotion, d’autres partenariats devraient maintenant suivre.
Pour DailyMotion, et les plates-formes de diffusion de vidéo en ligne alimentées par les internautes eux-mêmes (DailyMotion annonce 15 000 nouvelles vidéos chaque jour), l’objet de l’accord vise d’abord à prévenir les éventuels litiges pour violation au droit d’auteur. Ensuite, avoir accès aux contenus légaux et, enfin, tenter de monétiser le tout. Par la publicité. Il restera à vérifier que ce modèle continue d’attirer les internautes et instaure une nouvelle économie de revenus. Ce qui risque de ne pas être évident, maintenant que les internautes ont pris l’habitude de la gratuité totale sans contrepartie sur ce type de plate-forme.