Vidéo : Joost forcé de remettre à plat son modèle économique

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Les ambitions de la plate-forme vidéo Joost ont tourné court. Elle s’oriente vers une nouvelle offre BtoB et coupe dans ses effectifs.

La révolution Joost n’aura pas lieu. Cette start-up américaine avait créée en 2007 sous le nom de code Venice Project par les fondateurs de Skype (Janus Friis et Niklas Zennstrom).

Elle était promise à un bel avenir sur le marché de la vidéo sur Internet mais elle a raté son décollage face à des concurrents comme YouTube, Dailymotion et l’inattendu succès de Hulu.com (une co-entreprise alliant News Corp, NBC Universal et Walt Disney).

Pourtant, Joost avait les moyens de ses ambitions, soutenue par des fonds ayant investi 45 millions de dollars mi-2007.

L’équipe de Joost abandonne donc ses prétentions de briller en qualité de plate-forme vidéos grand public. « Trop difficile au regard du contexte économique actuel », justifie Mike Volpi, P-DG de Joost, sur le blog de la société. Celui-ci change d’ailleurs de casquette pour ne conserver que le statut de Président du conseil d’administration (Chairman of the Board).

Joost transforme son modèle économique qui sera plus orienté BtoB. Désormais, elle proposera une plate-forme en marque blanche destinée aux groupes de productions et de diffusion d’oeuvres audiovisuelles souhaitant monter en puissance sur le marché de la vidéo à la demande. A l’instar d’un fournisseur comme Kewego en France. Joost assure qu’il peut décrocher des contrats avec des groupes puissants comme CBS, Viacom ou Warner Bros.

Avec la remise à plat de ses activités, Joost va lancer simultanément un plan de suppressions de postes. Actuellement,  ses équipes (une centaine de collaborateurs) sont localisées sur trois sites (New York, Londres, Pays-Bas). L’effectif pourrait être réduit à 20 personnes avec la fermeture du site de Leiden (Pays-bas).

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