Simon Dawlat ne le cache pas. L’éviction de son application AppGratis de l’App Store constitue un « coup d’arrêt dans la croissance » de sa start-up (iMediaApp SAS).
« Nous avons une communauté de 12 millions d’utilisateurs. On va les adresser à travers d’autres canaux. Android notamment », poursuit le jeune Net-entepreneur.
Mais, bouté de l’écosystème App Store, le manque à gagner pour cette application populaire, qui sert de guide pour découvrir une nouvelle application par jour, est important.
« Cela représente une perte d’une dizaine de millions d’euros », explique-t-il à la presse dans le cadre de la visite de Fleur Pellerin, ministre de l’Economie numérique.
Alors que sa société escomptait un chiffre d’affaires entre 22 et 25 millions d’euros cette année… »Le CA est pratiquement divisé par deux. »
Selon Simon Dawlat, la bataille est engagée sur deux fronts : « Une pour continuer à exister et l’autre pour continuer à servir nos abonnés ».
Il faut bien écouter la ligne de défense du fondateur d’AppGratis. « On a commencé il y a quatre ans à faire ce service… Les clauses dont on parle à propos d’Apple existent depuis quelques mois (novembre dernier). »
Des échanges entre l’équipe d’AppGratis et Apple ont eu lieu sur ces nouvelles clauses spécifiques.
« On s’en est expliqué. Et Apple avait officiellement référencé et validé l’appli suite à des discussions approfondies. » Mais, selon Simon Dawlat, « ils sont revenus très brutalement sur leur décision de manière inexpliquée en décembre dernier. »
L’entrepreneur, qui a signé la plus belle levée de fond de l’Internet français au premier trimestre 2013 (13,5 millions de dollars), assure qu’il n’a « jamais enfreint ces clauses » avec AppGratis.
« Elles sont sujettes à interprétations subjectives et la dernière information que nous avions de la part d’Apple, c’est que nous étions bons. Ils ont changé d’avis. »
La start-up française aimerait connaître les « véritables explications » sur ce revirement. « Mais on n’arrive pas à identifier à quel niveau cela est survenu chez Apple. »
Ce « côté erratique » dans les décisions prises par la firme de Cupertino est jugé « perturbant » pour AppGratis en contact avec 6000 développeurs dans le monde.
« Who’s next ? Pour l’écosystème, c’est important d’en parler. AppGratis serait le premier d’une longue liste, à en croire le WSJ », précise Simon Dawlat.
Le début d’une série ou un cas pour faire un exemple qui frappe ?
Petit patchwork en vidéo des interventions de Simon Dawlat lors de la conférence de presse AppGratis (avec une question ITespresso dedans quand même).
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