Vie privée : Facebook accusé de suivre partout les traces de ses membres
Une nouvelle class action a surgi le jour de l’introduction en Bourse de Facebook. Le réseau social surveillerait la navigation Internet de ses membres même après déconnexion.
Alors que Facebook vient de réaliser son introduction en Bourse, une nouvelle plainte en nom collectif vient de s’abattre sur le réseau social.
Elle porte sur le sujet sensible de la protection de la vie privée.
Vendredi 18 mai (jour de l’IPO), des avocats ont marqué le coup en déposant une plainte devant un tribunal fédéral de San José (Californie).
Motif : « la surveillance de la navigation sur Internet des membres de Facebook ». Et ce « même après la déconnexion au réseau social ».
Les avocats s’appuient sur des informations parues en septembre 2011.
A l’époque, un expert en sécurité informatique Nik Cubrilovic avait assuré que Facebook continuait de suivre les traces de ses membres par le biais des interfaces de programmation (API) et les cookies. Même après avoir quitté le réseau social.
Mais, depuis, Nik Cubrilovic a updaté sa contribution initiale (en date du 25 septembre 2011) après avoir mené une collaboration avec Facebook.
Il assure que le réseau social a fait des « changements » à la procédure de déconnexion (log out) et que ses équipes de développement ont fourni des précisions sur la manière dont les cookies sont exploités.
Ces explications ne suffisent pas apparemment au regard de la plainte déposée en fin de semaine dernière.
L’accusation serait lourde de conséquences pour Facebook si les faits sont avérés, tant d’un point de vue de perte de confiance vis-à-vis du réseau social que financier.
La procédure fédère 21 dossiers liés éparpillés dans une dizaine d’Etats et compilés entre 2011 et 2012.
Les avocats représentant les internautes ayant initié l’action en justice évoquent un montant de 15 milliards de dollars de dommages et intérêts.
Chaque membre de Facebook s’estimant lésé pourrait bénéficier d’un dédommagement situé dans une fourchette large de 100 dollars à 10 000 dollars par infraction constatée.
Facebook n’a pas besoin de cette publicité négative alors que la société vient d’entrer en Bourse. Et que ses moindres mouvements sont doublement scrutés (alors qu’elle a une exposition médiatique déjà hors-du-commun).
C’est une action en justice fâcheuse pour Facebook car, en novembre 2011, la société Internet de Mark Zuckerberg a signé un accord avec la Federal Trade Commission sur la confidentialité des données.
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