Vie privée : Facebook pourrait être boycotté en Allemagne
Mécontente de la façon dont Facebook gère les données personnelles de ses membres, la Fédération allemande des associations de consommateurs appelle les Allemands à ne plus utiliser le réseau social.
Facebook ne fait pas l’unanimité en Allemagne. La Fédération allemande des associations de consommateurs, la Verbraucherzentrale Bundesverband (VZBV), qui regroupe une quarantaine d’associations outre-Rhin, appelle les Allemands à boycotter le célèbre réseau social.
Selon elle, Facebook ne protègerait toujours pas assez les données confidentielles de ses utilisateurs. Le site communautaire compte 8,3 millions de membres en Allemagne, contre 17,2 millions en France, et plus de 400 millions dans le monde.
Selon la VZBV, les nouvelles conditions d’utilisation que Facebook a dévoilé il y a quelques jours ne permettent pas d’assurer la préservation des informations personnelles des membres du site.
Facebook a en effet annoncé que le réseau social se réservait le droit de fournir à des sites tiers utilisant le site communautaire des données privées concernant ses membres, sans leur accord.
Par ailleurs, la Verbraucherzentrale Bundesverband critique aussi vertement les nouveaux paramètres de protection des données personnelles mis en place par Facebook en décembre dernier.
Le site communautaire propose ainsi à ses membres toute une série de filtres permettant de définir, au cas par cas, des règles d’accès pour chaque élément de son profil. Facebook laisse alors le choix aux internautes de conserver leurs paramètres initiaux ou alors de les faire évoluer suivant les nouvelles règles prônées.
Si l’internaute décide d’adopter ces nouvelles règles de confidentialité des informations qu’il diffuse sur le site, il peut alors restreindre ou, au contraire, ouvrir plus largement l’accès à différents éléments de leur profil (photos, vidéos) à ses contacts selon ses envies.
Même si l’internaute s’en tient aux paramètres activés par défaut, le degré de confidentialité reste faible, et laisse un assez grand nombre d’informations personnelles librement accessibles.
La VZBV estime que le système instauré par Facebook reste une solution de facilité. Il demande au réseau social d’inverser la tendance, et de faire de la protection totale des informations confidentielles le paramètre par défaut de son site.
Les utilisateurs pourraient ainsi, dans un deuxième temps, décider au cas par cas des données qu’ils souhaitent partager.