Rumeurs d’attentats, fausses alertes, démentis, infos décalées…Suivre l’information live par les réseaux sociaux donnent le tournis dans une journée comme celle que nous vivons de vivre avec deux prises d’otages simultanées dans un but terroriste.
La préfecture de police tente de canaliser les informations qui circulent sur Internet. Elle a ouvert un site Internet de la préfecture de police pour gérer la « situation de crise » : http://www.crise.prefecturedepolice.interieur.gouv.fr dans le cadre du plan Vigipirate en alerte attentat.
Sur son fil Twitter, on découvre des préconisations assez difficile à suivre à l’ère des réseaux sociaux qui facilitent la propagation virale de l’information : « Attention aux fausses informations circulant. Merci de ne relayer que celles communiquées par les autorités officielles #AlerteAttentat ».
Un message un brin décalé au regard du volume de contributions associées à l’actualité disponibles sur Facebook et Twitter et sur les chaînes d’infos en continu qui font couler le robinet de l’info vérifiée mêlée à celles à prendre au conditionnel.
Gardons notre sang-froid à chaque nouvel acte présumé de violence. Ainsi, le métro et la place du Trocadéro ont été évacués quelques minutes ce vendredi vers 15 heures. « Il s’agissait d’une fausse alerte », a finalement indiqué le ministère de l’Intérieur sur Twitter.
De son côté, le CSA a rappelé à l’ordre les médias une note adressée à ce jour aux rédactions. L’organe de régulation audiovisuelle « invite les télévisions et les radios à agir avec le plus grand discernement, dans le double objectif d’assurer la sécurité de leurs équipes et de permettre aux forces de l’ordre de remplir leur mission avec toute l’efficacité requise ».
Mais c’est compliqué pour les pros de l’info de se contenir quand tout habitant de Dammartin-en-Goële ou des personnes résidant près de la porte de Vincennes à Paris peuvent diffuser des tweets à volonté sur ce qu’ils voient ou entendent.
Génial ou gênant ? Tout citoyen devient reporter en alimentant de photos et de vidéos les réseaux sociaux via son smartphone. Les médias le savent et lancent régulièrement des appels à témoin pour récupérer ce type d’infos en provenance de lanceurs d’alerte en herbe. Autant de matière première susceptible d’être reprise sur les espaces de suivi d’actualité à chaud des sites médias.
Le timing de la diffusion de l’information peut être aussi source de confusion sur les réseaux sociaux. Comment expliquer également que des informations – inquiétantes mais anciennes – remontent sur Facebook ?
Cet après-midi, pourquoi un sujet de la Dépêche – intitulé « Un djihadiste menace la France : « Nous allons lancer des appels pour tuer n’importe quel civil » mais daté du 15 octobre 2014 – a repris le dessus sur des fils d’actualité ? Au point de berner les internautes qui ont lu l’info mais qui n’ont pas relevé la date de parution.
Un tel titre au regard de notre journée folle attise la peur…En fait, il semblerait que le journal régional ait réactualisé la page Web de l’article avec la date du jour (09/01/2015) en intégrant un espace d’info en live sur ce qui se passe à Paris aujourd’hui…mais, pour découvrir cette zone « breaking news », l’internaute devait scroller dans la partie inférieure de la page Web…
Sur les réseaux sociaux, soyons prudent et conscient en lisant, en commentant et en partageant l’information.
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