Violation de brevets : Gemalto s’en prend à Google Android
Gemalto accuse Google d’avoir illégalement intégré à son OS mobile Android, via notamment sa machine virtuelle Dalvik, des technologies développées par le groupe français pour son système JavaCard.
La guerre des violations de brevets dans l’univers du mobile n’en finit plus. C’est au tour du groupe français Gemalto de s’attaquer à Google Android et aux constructeurs qui portent l’OS sur leurs smartphones, à savoir Motorola, Samsung et HTC.
Le fournisseur de technologies dédiées à la sécurité numérique a en effet déposé une plainte pour contrefaçon aux Etats-Unis.
Gemalto estime ainsi que Google a intégré illégalement certaines de ses technologies au sein de son système d’exploitation mobile Android.
Cette plainte concerne notamment le système Dalvik de Google ainsi que « les outils de développement et produits associés ». Les technologies concernées seraient celles mises au point par Gemalto pour élaborer son système JavaCard intégrées aux cartes SIM, développées dans les années 90 au sein du centre de R&D de Gemalto au Texas.
Cette machine virtuelle Dalvik permet d’exécuter des applications spécifiques sur n’importe quel smartphone Android. Dalvik offre ainsi la possibilité de recompiler des applications écrites sous le langage de programmation Java afin que celles-ci soit finalement exploitables sur Android.
Dans un communiqué, le groupe français estime qu’un « procès est nécessaire pour protéger [ses] investissements dans l’innovation ».
Déjà, en août dernier, Oracle avait déposé une plainte contre Google et son OS Android devant une cour de San Francisco, et l’accusait d’avoir sciemment violé sept brevets concernant la technologie Java.