Violation de brevets : HTC plie face à Microsoft pour sauver ses smartphones Android
Microsoft estimant que HTC viole certains de ses brevets pour élaborer ses smartphones Android, le constructeur taïwanais a décidé de lui reverser des royalties pour éviter un nouveau procès.
Déjà en guerre contre Apple, qui l’accuse de violer plusieurs de ses brevets relatifs à des technologies utilisées dans l’iPhone, HTC vient de céder à la pression de Microsoft qui estime, lui aussi, que le constructeur taïwanais utilise illégalement certains de ses brevets pour élaborer ses smartphones sous Android comme le Desire, le Hero et Nexus One de Google.
Mais Microsoft n’a pas précisé les technologies concernées par ces supposées violations de brevets initiées par HTC.
Si HTC n’avait pas accepté de régler ce conflit à l’amiable, Microsoft n’aurait pas hésité à poursuivre le constructeur asiatique en justice…
Ne souhaitant pas prendre le risque de se voir confronté à un nouveau procès pour violation de brevets avec Microsoft, firme avec laquelle HTC travaille depuis longtemps, celui-ci a décidé de mettre la main au portefeuille en reversant de généreuses royalties à l’éditeur américain.
Selon plusieurs sources, HTC aurait ainsi accepté de reverser de 20 et 40 dollars à la firme de Redmond par licence Microsoft utilisée pour chaque smartphone Android qu’il élabore.
Microsoft envisage des actions similaires contre d’autres fabricants de smartphones utilisant l’OS Android comme Motorola ou Samsung. Acculé, HTC pouvait difficilement refuser l’offre de Microsoft : son procès contre Apple l’affaiblit, et, par ailleurs, même s’il commercialise de plus en plus de terminaux Android, HTC demeure l’un des plus grands fabricants de smartphones sous Windows Mobile.
« HTC peut maintenant utiliser les brevets de Microsoft pour se défendre contre la plainte d’Apple. C’est donc une bonne affaire pour HTC qui renforce du coup son partenariat avec Microsoft dans le cadre du prochain lancement de Windows Phone 7. C’est sans doute la véritable raison de cet accord », souligne Rob Enderle, analyste indépendant.