Violation de brevets : HTC se défend face aux accusations d’Apple
Accusé par Apple d’avoir violé plusieurs brevets relatifs à des technologies utilisées dans l’iPhone, HTC se défend et explique avoir fabriqué des smartphones à écran tactile avant qu’Apple n’y songe.
Attaqué par Apple, HTC réplique. Le constructeur taïwanais, accusé par la firme de Cupertino d’avoir violé pas moins de 20 de ses brevets, a publié un communiqué dans lequel il souligne, sans surprise, « son désaccord avec les actions entreprises par Apple », et affirme « qu’il fera tout pour se défendre ».
Apple a en effet affirmé il y a quelques semaines que HTC avait utilisé illégalement certains de ses brevets relatifs à “l’interface utilisateur de l’iPhone, à son architecture internet et à ses composants”.
Une plainte pour violation de brevets a ainsi été déposée en début de mois par la marque à la Pomme devant la United States International Trade Commission (ITC), la Commission américaine du Commerce International, et un tribunal fédéral de l’Etat du Delaware (Etats-Unis).
Apple ne précise pas dans quels produits le fabricant taïwanais aurait utilisé les technologies développées par la firme de Cupertino pour l’iPhone, même si la technologie multi-touch pourrait être concernée, sachant qu’Apple dit en détenir le brevet.
Pour prouver sa bonne foi, Peter Chou, le CEO de HTC, explique que sa firme a commencé à fabriquer des smartphones pourvus d’un écran tactile bien avant qu’Apple se lance sur ce créneau avec son iPhone, en 2007.
« En 1999, nous avons commencé à travailler sur les terminaux XDA et le Pocket PC Phone Edition de T-Mobile, nos premiers smartphones à écran tactile, qui ont été commercialisés en 2002, et plus de 50 modèles de smartphones HTC équipés de cette technologie ont débarqué sur le marché depuis cette date », précise Peter Chou.
Mais la plainte d’Apple contre HTC pourrait servir à atteindre indirectement Google. Le constructeur taïwanais est en effet en charge de la fabrication du Nexus One, le premier smartphone de Google sous Android, qui embarque lui aussi la technologie multi-touch.
Apple chercherait-il ainsi à mettre des bâtons dans les roues de Google et de son OS Android, qui séduit de plus en plus de fabricants de smartphones ?