Et de cinq, comme le nombre de tours de table bouclés par Stripe en autant d’années d’activité.
L’entreprise américaine spécialisée dans le paiement électronique vient de finaliser une nouvelle levée de fonds, d’un montant non spécifié, mais inférieur à 100 millions de dollars, selon le New York Times.
Plusieurs investisseurs historiques ont remis au pot dans le cadre de cette opération marquée par la participation du fonds de capital-investissement Kleiner Perkins Caufield & Byers… et de Visa, qui emmène le tour de financement.
D’après Re/code, la valorisation de Stripe atteint les 5 milliards de dollars, contre 3,5 milliards en décembre 2014 après une augmentation de capital de 70 millions de dollars.
Fondé en 2010 à San Francisco et passé par le célèbre incubateur Y Combinator, Stripe emploie aujourd’hui près de 150 personnes sous la houlette des frères John et Patrick Collison (ce dernier occupant le poste de CEO), arrivés d’Irlande en 2008 pour porter un projet de gestion de boutiques en ligne baptisé Auctomatic – et revendu depuis lors.
L’entreprise propose un système de gestion des transactions auquel les éditeurs de sites Internet et d’applications peuvent accéder via une interface de programmation (API). Ce qui leur permet d’accepter rapidement les paiements par carte sans redirection ou connexion sur des services tiers.
Parmi ses clients, on trouve des réseaux sociaux (Facebook, Twitter), des plates-formes de financement participatif (Kickstarter, Indiegogo) ou encore des acteurs de l’économie collaborative comme Lyft (covoiturage).
Visa n’apporte pas que du capital à Stripe. Le partenariat comporte également un volet technologique. Les deux sociétés partageront en l’occurrence leurs expertises respectives dans la sécurité des transactions pour mieux protéger les données financières des utilisateurs.
Elles collaboreront également sur de nouvelles formes de paiement électronique, avec en tête de liste un bouton « acheter » pour les sites Web et les applications, tel celui lancé ce mois-ci par Stripe en partenariat avec… American Express.
Actuellement disponible dans 25 pays, Stripe s’appuiera sur le réseau de partenaires de Visa pour étendre ses activités à l’international, plus particulièrement dans certains pays émergents.
En toile de fond, l’ombre de PayPal, qui a traité l’équivalent de 220 milliards de dollars de paiement en ligne sur l’année 2014 ; et qui bénéficie d’un nouvel élan après son émancipation du groupe eBay.
Du côté de Visa, on s’inquiète surtout de la propension de PayPal à éloigner ses utilisateurs des cartes de crédit en faveur des prélèvements directs sur les comptes en banque, mais aussi des cartes de débit, sur lesquelles les marges sont plus importantes.
Crédit photo : Ti_ser – Shutterstock.com
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